samedi 18 avril 2020

Journal de confinement : Le rêve de Greta

 Une ville sans voitures. Des usines à l’arrêt. L’impact immédiat sur la pollution : le ciel est clair, l’air pur.  Des nuées d’oiseaux, d’insectes, reprennent possession de notre environnement, s’installent sur nos balcons, dans nos jardins, s’enhardissent même auprès de nous les hommes, les prédateurs, les destructeurs de l’équilibre naturel.

Greta Thunberg, cette jeune militante suédoise qui dénonce le réchauffement climatique, n’aurait pu rêver mieux : elle trouve aujourd’hui un imparable argument en faveur de son combat. La couche d’ozone, qui absorbe une partie du rayonnement solaire dangereux pour notre peau, se reconstitue. Les immenses nuages de particules fines qui obstruent d’ordinaire les ciels de Pékin, de Delhi …, se résorbent, leurs habitants voient enfin le soleil. L’eau n’a jamais été aussi limpide à Venise. Les dirigeants politiques prendront-ils en compte cette preuve éclatante qu’un changement dans la stratégie consumériste est nécessaire et possible ?


Les péniches passent à nouveau sur le Rhône, c’est le moyen de transport le plus écolo (une péniche peut charger autant de tonnes que 125 camions). Les vagues ne perturbent pas la femelle cygne qui couve ses œufs sur la berge, comme chaque année. Le fleuve, comme la faune et la flore, continue à vivre sa vie, sans s’inquiéter de la suite. Belle leçon de patience, d’immanence.

Nous aussi, puisons du réconfort en contemplant les superbes levers et couchers de soleil. Et abandonnons-nous au rêve, après avoir admiré la voûte céleste et la super lune rose, dans la nuit étoilée : un autre monde va-t-il advenir après ?

Pas belle la vie ?

Article publié dans le JTT du jeudi 16 avril.

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