lundi 20 avril 2020

Chronique littéraire : La vengeance des mères, de Jim Fergus

16 ans après le succès planétaire de « Mille Femmes Blanches », Jim Fergus donne enfin une suite à sa passionnante histoire. Mille Femmes Blanches racontait un incroyable traité : le gouvernement américain, dans le but d’intégrer les Indiens, avait échangé 1000 femmes blanches contre 1000 chevaux. Ces femmes, pour la plupart recrutées dans les prisons, les asiles, ou sur le trottoir, valaient bien mieux que leur réputation : elles se sont adaptées avec force, appréciant la façon de vivre des Indiens, leur absence de préjugés, puis ont refusé de rejoindre leurs tortionnaires blancs, lorsque l’opération fut annulée.

Dans « La vengeance des mères » on retrouve nos héroïnes en 1876, un an plus tard. Elles sont devenues mères de bébés cheyennes, dont la plupart ont été tués lors de l’attaque sanglante de leur village par les troupes américaines. Car l’heure n’est plus à l’intégration, mais à l’extermination, et les sauvages ne sont pas ceux qu’on croit. Jim Fergus raconte la suite de la guerre contre les Native Indians à travers les journaux de deux femmes, Margaret, une Irlandaise qui n’a pas sa langue dans sa poche, et Molly, nouvelle venue dans la tribu, à la personnalité bien trempée. Son roman est non seulement un hommage aux Indiens, à leur civilisation, mais aussi un hommage aux femmes, qui savent s’adapter, supporter et défendre par-dessus-tout la vie qu’elles donnent.

Réfugiées dans le camp du chef Crazy Horse, où se rassemblent toutes les tribus indiennes, elles participeront à la fameuse bataille de Little Big Horn, qui se soldera par une écrasante défaite de l’armée. Et pourront vivre quelques années de répit, avant l’écrasement final.

Ce deuxième tome est actuellement disponible en poche chez Pocket.
Et Jim Fergus vient de publier le troisième et dernier tome de sa saga : Les Amazones.


Chronique publiée dans le JTT du jeudi 16 avril.

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