jeudi 31 décembre 2020

Copines de balcon



Un recueil de pensées, d'idées, de rêveries échangées par deux voisines qui ne se connaissaient pas lors du premier confinement de cette drôle d'année 2020. 
Des applaudissements de balcon à des échanges de plume, il n'y avait plus qu'à écrire, et nous avions le temps ... La rencontre avec Maya Communication a permis une jolie mise en page.

Prix: 10 €. En vente chez Maya Communication, 34 av. Jules Nadi à Tain l'Hermitage, ou contact par message ou Facebook.


Et Meilleurs voeux à tous pour 2021 !

mardi 29 décembre 2020

Chronique littéraire : Mur Méditerranée, de Louis-Philippe Dalembert

Un titre parfaitement évocateur. Car la Méditerranée est un mur pour tous les migrants qui souhaitent la traverser vers l’Europe et une vie meilleure. Dans ce récit à trois voix, trois femmes vaillantes, venues d’horizons différents, se trouvent embarquées sur le même chalutier délabré, en pleine tempête. Pleines d’espoir d’atteindre Lampedusa, terre promise, malgré les conditions du voyage.

Chochana la juive Nigériane a fui la sécheresse et Boko Haram. Semhar la chrétienne a quitté l’Erythrée, où un dictateur fait régner la terreur. Dima la bourgeoise musulmane vient d’Alep, en Syrie, une ville détruite par plus d’un an de bombardements quotidiens. Chacune a ses raisons de partir, ses convictions, mais toutes ont enduré le chantage, la violence, le mépris des passeurs. Leurs trajets respectifs pour arriver au port de Tripoli s’apparentent à une traversée de l’enfer.

Les passeurs, que ce soit au Sahara, au Soudan, en Ethiopie, sont des voleurs qui traitent les candidats à l’émigration comme du bétail, mais les passeurs Lybiens sont les pires, des tortionnaires sadiques qui les utilisent comme esclaves. Des hommes pervers et cruels, qui appliquent les mêmes méthodes que leurs ancêtres, marchands d’esclaves au 19ème siècle. A Tripoli, les candidats au départ doivent tout accepter, s’ils veulent monter un jour sur un bateau.

Louis-Philippe Dalembert brosse un portrait extrêmement réaliste et saisissant de la situation. Dans un style parfaitement maitrisé, il dévoile ce scandale que les Européens essaient d’ignorer. Il parvient même à donner de la légèreté au texte par le caractère volontaire et positif des héroïnes, des femmes qui tiennent grâce à leur solidarité et leur énergie. Un récit puissant et utile.

Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince (Haïti) en 1962. Ecrivain, journaliste, il vit entre Berlin, Paris, Rome et Haïti. C’est dans cette multiculture qu’il puise sa créativité.

Mur Méditerranée est disponible en poche chez Points.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 24 décembre 2020.


jeudi 24 décembre 2020

Le laboratoire LaDrôme et les Fleurs de Bach

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Les fleurs de Bach sont des élixirs floraux qui agissent sur les émotions négatives ou les humeurs afin d’aider la personne à surmonter ses problèmes. Cette phytothérapie très à la mode correspond à un retour à la nature et aux vertus des plantes.

C’est entre 1928 et 1935 que le Dr Bach, médecin anglais, bactériologiste, pathologiste et homéopathe, convaincu que la guérison sur le plan émotionnel exerce un effet bénéfique à d'autres niveaux, a mis au point ses élixirs. Il les a préparés en étudiant les pouvoirs de 38 fleurs différentes : Hélianthème, prunus, marronnier rouge, gentiane, charme, avoine sauvage, chèvrefeuille, olivier… Cela lui a plutôt réussi, puisque, atteint en 1917, à 31 ans, d’une grave tumeur, alors qu’on lui prédisait au maximum 3 ans à vivre, il a vécu jusqu’à 50 ans !

Le laboratoire LaDrôme, situé à Saillans, commercialise, outre la gamme d’élixirs floraux du Dr Bach, de nombreux produits d’aromathérapie, à partir d’huiles essentielles, eaux florales, propolis… ainsi que des sirops, infusions et cosmétiques. Ces produits, certifiés bio, sont préparés au cœur de la Drôme, à Die. Les matières premières sont cultivées ou cueillies localement à l’état sauvage, la Drôme ayant une longue tradition de plantes médicinales. Les produits sont distribués en pharmacie, en boutique, sur internet et dans le magasin d’usine du laboratoire à Saillans.

Les élixirs floraux du Dr Bach, composés à partir de fleurs sauvages et de cognac biologique, sont eux fabriqués en partie au pied des Pyrénées par un biodynamiste renommé, Yves Garnier. Depuis une vingtaine d’années, ce véritable sorcier des temps modernes compose ses potions magiques à partir des fleurs, plantes et fruits récoltés sur place dans une nature encore sauvage. 

Les élixirs du Dr Bach sont des produits bio et naturels, qui peuvent aider à surmonter les problèmes de sommeil, volonté, concentration, anxiété, abattement ... et à retrouver un équilibre psychique harmonieux. La communauté scientifique actuelle considère que cette pratique n'a pas d'efficacité prouvée et que son concept repose sur des croyances. Mais ne dit-on pas cela aussi de l’homéopathie ? En cette période de morosité, on peut toujours essayer…



Article publié dans le JTT du jeudi 24 décembre 2020.

jeudi 17 décembre 2020

Le moulin à olives de Venterol

2020 est une bonne année pour les olives. Elles sont nombreuses, saines, et de belle grosseur. Un plaisir pour les yeux, qu’on aimerait prolonger jusqu’aux papilles. Mais comment faire, quand on a juste deux ou trois oliviers dans son verger et qu’on habite en Drôme des collines ? Pas de moulin dans les alentours, il faut aller vers Nyons. A Venterol, le moulin Jouve accepte, en plus de la production professionnelle des oléiculteurs, les petites quantités d’olives des particuliers pour les presser.


Me voilà donc partie avec mes 9 kg d’olives en direction de la Drôme provençale, munie d’une attestation dérogatoire fournie par le syndicat interprofessionnel de l’olive. Le soleil automnal rend la balade magnifique. Vignes rousses ponctuées de cyprès verts, lavandes bien taillées, champs d’oliviers argentés, villages médiévaux aux pierres blanches dorées par la lumière. Venterol (ventre d’huile en provençal) est un petit bijou, avec son dédale de ruelles et d’escaliers lové autour de son église à campanile. Un peu à l’écart, le moulin Jouve est en pleine effervescence. Les tracteurs chargés de caisses d’olives se succèdent. Les employés du moulin contrôlent la qualité, pèsent, notent et emportent la production au pressoir.

Les olives récoltées au maximum depuis 48 heures sont effeuillées et lavées, elles sont ensuite broyées, la pâte obtenue est malaxée pendant 40 minutes, puis dirigée vers la centrifugeuse qui sépare le précieux nectar des résidus.  L’huile est ensuite entreposée dans des décanteurs en inox ou elle repose jusqu'à sa mise en bouteilles. On peut suivre toutes ces étapes au moulin, jusqu’à l’écoulement final d’un délicat filet d’huile verte. Pour faire un litre d’huile, il faut environ 6 kg d’olives en début de saison, un peu moins ensuite. Le prix de la pressée varie de 0.45 à 055 € par kg en fonction de la quantité. Le moulinier espère traiter cette année environ 200 tonnes d’olives. La cueillette et la pressée des olives s’étendent de début novembre à fin janvier.

Fabien Jouve a repris depuis une dizaine d’années le moulin et les champs d’oliviers de son grand-père, réduit à la faillite après le grand gel de 1956. Un gel qui a détruit tous les oliviers de la région de Nyons, provoquant une grave crise économique. En plus du moulin, le moulinier s’occupe de ses oliviers, de son verger, de son potager.  D’avril à septembre, il vend sa production diversifiée de fruits et légumes, d’huile et de lavandin, dans la boutique ouverte à la ferme, où il expose aussi des artistes locaux. Une belle et savoureuse découverte.

Moulin Jouve : 2200 route de Montélimar 26110 Venterol. Tél : 04 75 27 94 40
Apports des olives du lundi au samedi de 9h à 12h00 et de 16h à18h30 
Pas d'apport minimum. Minimum de 100 Kg pour avoir sa propre pressée.

Article publié dans le JTT du jeudi 17 décembre 2020.

vendredi 11 décembre 2020

Sur la piste du Grand Géant de la montagne de Tournon


1/ D’abord, trouver dans la rue du Doux le sentier escarpé qui grimpe dans la colline. On comprend tout de suite qu’il vaut mieux être bien chaussé et même avoir des bâtons, car dès le début le trajet est accidenté.

2/ Arrivé à mi-hauteur, sur un replat, au lieu-dit les Fourches, s’interroger sur l’étymologie du nom. C’est aux Fourches qu’était dressé le gibet où on pendait les brigands au Moyen-âge... A l’époque, ce lieu n’était pas envahi de végétation, mais visible de toute la vallée, donc propice à l’édification du peuple. Ce replat sépare la butte surmontée d’une forêt de cèdres à droite, de la montagne de Tournon à gauche.

3/ Prendre à droite, vers la forêt de cèdres qui fait partie de la propriété La Terrasse, dont l’entrée est située sur la route de Lamastre. Monsieur Foriel, propriétaire dans les années 1880-1930 du domaine et de toute la colline jusqu’à la tour Peyregourde, était un original, passionné d’ésotérisme, qui a dispersé des œuvres farfelues un peu partout. Le jeu de piste consiste à les retrouver, et donc ne pas avoir peur de se contorsionner entre les buis, les barbelés et les ronces.

4/ La forêt de cèdres est un lieu ombragé, magique, empreint de beauté et de mystère, qui domine la vallée ensoleillée. Au centre, une sorte de chapelle murée, avec à côté, un joli bassin circulaire. Enigme : Quel était l’usage de tout ça ? L’inscription : « chalet païen, construit par Léon Foriel propriétaire en 1906 » ne donne guère d’éclaircissement, sauf sur les convictions de son propriétaire. 

5/ Redescendre aux Fourches patibulaires et prendre à gauche. La maison en ruines sur le parcours est-elle hantée? Si oui, c’est par les métayers de M. Foriel, qui, à l’époque, y habitaient et cultivaient toute la montagne.

6/ En suivant le sentier, on évolue entre rochers, murets et végétation sauvage, en surplomb de la rue du Doux. Attention aux chutes, aux éboulis ! Soudain un reste de statue apparaît, une structure de métal et ciment, d’homme nu sans tête. C’est l’Homme primitif des Cévennes, d’après Foriel, une œuvre qui a subi les outrages du temps. Autrefois on interdisait aux petits Tournonnais d’aller jouer de ce côté, qui attentait à la pudeur !

7/ Quelques centaines de mètres plus loin, on arrive enfin au but :  la sculpture du Grand Géant, sur un rocher qui domine Tournon, enfoui dans les buis. Sur son socle, une inscription complètement extravagante, qui raconte sa soi-disant histoire. Mais surtout, une vue sublime sur la vallée du Doux et celle du Rhône. 

8/ Ces œuvres loufoques, il en existe encore d’autres dans la montagne de Tournon, à vous de les trouver ! Une promenade sportive et ludique, parfois un parcours du combattant, à moins d’un kilomètre au-dessus de Tournon. Qui mériterait cependant d’être sécurisé et balisé.

Article publié dans le JTT du jeudi 10 décembre.

jeudi 3 décembre 2020

L'institut Amanda s'est refait une beauté

Depuis plusieurs années, Amanda accueille, dans son salon de beauté à Tain place du Taurobole, une clientèle en quête de bien-être. Le confinement lui a permis de réfléchir à une nouvelle signalétique, et le résultat affiché lui ressemble : un logo discret, doux et chaleureux. Une bonne raison de lui rendre visite. Après le confinement, il est temps de s’occuper de sa peau et de son corps !

Amanda Pooley est anglaise, et son destin est peu commun.  Née en Tanzanie, où ses parents étaient installés, lui dans la banque, elle sage-femme, elle a vécu une enfance africaine en toute liberté, dans un monde de senteurs, de chaleur, au plus près de la nature. Inutile de dire que le retour en Angleterre, à 8 ans, a été très mal vécu par la petite Amanda.  Climat rigoureux, discipline, enfermement dans les maisons et dans les contraintes, Amanda n’a plus eu qu’une envie en tête : repartir …

Le plus facile, le plus pratique, c’était la France proche. Amanda a décidé d’apprendre le français au collège. De multiples séjours chez des correspondants en Touraine, lui ont fait retrouver dans notre pays le dépaysement qui lui manquait.  Etudiante en français, elle a passé un an à Dijon, avant d’enseigner l’anglais dans diverses structures de Bourgogne. Elle y a rencontré des personnes qui partageaient ses préoccupations écologiques, son besoin de nature, de vie simple. Et parmi eux, des Ardéchois qui lui ont fait connaître leur pays. Un coup de cœur immédiat, suivi d’un déménagement et d’un changement de vie radical. Depuis une vingtaine d’années, Amanda habite donc la montagne ardéchoise, du côté de Saint-Félicien, au milieu des fleurs, des légumes et des chevaux.

Après avoir repris une formation en esthétique, elle a ouvert son institut où elle pratique des soins corporels, propose épilation, modelage et séances de redynamisation, drainage, raffermissement, massage ... en privilégiant les cosmétiques naturels et bio (à base d’amandes, de boues de la mer Morte). Comme sa voisine la belle déesse Cérès sculptée par Toros, elle apporte à ses clients, douceur, sérénité ou énergie, par des méthodes et des produits naturels. Le salon s’est refait une beauté, c’est le moment de faire de même et/ou de réserver des bons cadeaux!


Article publié dans le JTT du jeudi 3 décembre 2020.