vendredi 22 mai 2020

Chronique littéraire : Les loyautés, de Delphine du Vigan


Être loyal à soi-même, à ses souvenirs, à ses promesses, aux autres… C’est la difficulté qu’affrontent les quatre personnages, deux adultes et deux enfants. Tous sentent que quelque chose cloche autour d’eux, mais sans pouvoir déterminer quoi, et intervenir.

Hélène, prof de Sciences naturelles, se rend bien compte que Théo ne tourne pas rond.  En garde alternée, une semaine chez son père, une semaine chez sa mère, il a un comportement d’évitement au collège qui cache un profond mal-être. Cécile, mère au foyer, a découvert que son mari n’est pas l’homme qu’elle croyait, et que Mathis, son fils se laisse entraîner par Théo sur une mauvaise pente. Comment réagir ? Ces deux femmes, sensibles à la détresse des autres à cause de leur passé difficile, ne savent plus si elles imaginent les difficultés, ou si elles sont dans le vrai.  Le roman social devient un thriller dramatique. Théo qui décroche de plus en plus arrivera-t-il à s’en sortir ? Et comment réagira Mathis ? Un roman choral d’une redoutable acuité. Pas un mot de trop, une connaissance parfaite de la psychologie des personnages, cette histoire qui sonne vrai est un coup de poing à l’estomac. 

Delphine de Vigan, née en 1966 à Boulogne-Billancourt, est l’auteure d’une dizaine de romans qui ont obtenu de nombreux prix. Et l’heureuse compagne de François Busnel, l'animateur de la Grande Librairie.
"Les Loyautés" est maintenant disponible en Livre de poche.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 21 mai.

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