mardi 10 septembre 2013

Chronique littéraire : Un été sans les hommes, de Siri Hustvedt

Mia a été lâchement abandonnée par son mari Boris, après trente ans de mariage. Il veut faire une pause. Suite à un passage critique à l’hôpital, elle se réfugie pour les vacances dans la ville de son enfance. Scénario convenu, mais sublimé par l’écriture caustique de Siri Hustvedt, qui transforme chaque situation en un festival d’humour féroce. Elle analyse en féministe subversive les relations humaines dans l’entourage de Mia.

Il y a matière ! La mère et ses copines, vieilles dames veuves et néanmoins indignes, dans leur résidence. Les élèves, adolescentes perturbées et diaboliques, à qui Mia essaie d’enseigner la poésie. La voisine, jeune mère débordée... A tout âge, les femmes se coltinent à une dure réalité. Mia, elle,  rumine sa mise à l’écart, ne veut rien savoir de sa rivale, surnommée "La Pause". Se laisse consoler par ses sœur et fille, stimulée par sa psy, et surtout par la littérature (même masculine). Car si l’été se passe sans les hommes, ils restent omniprésents dans l'esprit des femmes.

Siri Hustveldt, née en 1955,  est une auteure et poétesse américaine, qui signe là un roman  érudit, tant par les références à la poésie et la psychanalyse qu’aux neurosciences, parfois c’est même un peu délirant. Mais le côté cocasse est propre à ramener n’importe quel mari au bercail ! Le sien, c’est Paul Auster, écrivain américain à la renommée internationale.

Un été sans les hommes est disponible en Babel Poche au prix de 7.70€.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 26 septembre 2013.

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