mardi 7 mai 2013

Go West !

Je reviens d'un magnifique voyage dans l'Ouest des États-Unis. Nature somptueuse, omniprésente, immuable. Souvenir des romans, des westerns, des musiques de ma jeunesse. Le mot infini semble avoir été inventé pour caractériser les grands espaces, dont les parcs nationaux sont les fleurons. Grand Canyon, Monument Valley, Vallée de la Mort, des centaines de kilomètres de beauté minérale, ocre, rose, grise. Le lac Powell, dont les eaux turquoise reflètent les falaises feuilletées de grès et calcaire, m'a éblouie par sa beauté magique, irréelle.

 Là-bas, tout est géant, les séquoias mesurent une centaine de mètres de haut, il faut être quinze pour en faire le tour, les lignes droites s'étirent sur 40 km, les trains de marchandise ont plus d'une centaine de wagons. Pays de tous les superlatifs, de toutes les différences, entre douceur des plages californiennes, austérité des déserts, et rudesse des montagnes. En 4800 km de trajet, j'ai connu des écarts de températures de 15° à 45°, des altitudes de -50 m à 3000 m, la terre desséchée du grand Lac salé sur 600 km, parsemée de yuccas, et la plus grande vallée fertile, tout aussi longue, regorgeant d' orangers, oliviers, amandiers, pêchers, vignes, grenadiers ...

Comme Tocqueville, je n'ai pu m'empêcher d'étudier le lien entre cette nature extrême et ses habitants. Géographie grandiose, histoire jeune, société libérale rude, sans protections. Mais une population entreprenante et optimiste. Bien sûr, il y a des SDF, des fermetures d'usines, des dettes non remboursées. Mais ce qui prévaut, c'est une attitude positive, un espoir dans le futur, et l'envie de communiquer avec autrui. J'avais à peine le temps de déplier mon plan en ville, que quelqu'un s'approchait pour me proposer ses services !

Lits king size, camions monstrueux, camping-cars XXL, hamburgers trois étages, verres de 50 cl minimum ! Tout est surdimensionné. Mais mes préjugés ont été balayés. 
La France, souvent inconnue là-bas, où le voisin, c'est l'Asie, m'a parue terriblement petite, et engluée dans des mesquineries égocentriques. A San Francisco, on marie les gays depuis trente ans, la retraite est alignée sur la route... 66, les milliardaires financent des fondations humanitaires, et en mai, il n'y a pas de jours de congé. Et de même que les maisons victoriennes aux tons pastel côtoient harmonieusement les buildings, les communautés hispaniques, asiatiques, indiennes, noires et blanches cohabitent sans arrogance.
Le Golden Gate invite le grand vent du Pacifique dans la baie. You welcome !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire