mardi 19 juin 2012

Les Timbrés, suite et fin


Eh oui, j’ai fait partie des finalistes du championnat d’orthographe : 500 retenus sur 25 000 candidats, pas mal, non ?
C’est mon seul titre de gloire, car à ce niveau, je rends mon tablier. Entourée de vrais pros, qui ont révisé toutes les conjugaisons, maitrisent la grammaire, reconnaissent les faux amis et les exceptions, je me sens dépassée. Heureusement, l’important c’est de participer. Et de se faire plaisir.

D’abord, il y a le petit séjour à Paris, bien humide, mais qu’importe. Le quartier Latin, avec ses innombrables librairies et cinémas, j’adore. Les terrasses bondées, les musiciens de rue, imperturbables, les Vieux Campeurs à tous les coins, toute une vie culturelle et décontractée. La découverte du quartier Mouffetard, et du marché Saint Médard (mon Dieu qu’il a plu !), les brasseries littéraires, le Procope, et son « menu des philosophes ».

Enfin le lieu de l’épreuve : le grand amphi de la Sorbonne, mythique, avec ses gradins en bois, sièges en velours, fresques peintes et statues colossales des grands hommes. Richelieu, Homère, Voltaire … Le test de connaissances, en 30 questions, de Frédéric Gersal, gentilé et acronyme, vous saisissez ? Et la fameuse dictée, concoctée et présentée par Eric-Emmanuel Schmitt. Il s’est fait plaisir, lui aussi, avec une accumulation de pièges : Valse de participes passés, avec qui les accorder ? pluriels déroutants, vocabulaire mystérieux : sycophantes et thuriféraires, le summum étant les mirobolants myrobolans. C’est extravagant, irritant, et donc jubilatoire…

Une pause rafraichissante dans le majestueux péristyle de la Sorbonne, puis la correction. Pour moi : une dizaine de fautes. La proclamation du palmarès. Ma petite voisine est championne cadette, bravo !  Prix spécial à un junior aveugle, qui a composé grâce à un ordinateur à reconnaissance vocale. Et parmi les adultes, un sans-faute ! Mais comment a-t-il fait ?

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