




Toute la verve d’une conteuse dans ce roman passionnant,
riche d’une documentation impressionnante sur la pêche industrielle, le Grand
Nord, la faune sauvage, domaines de prédilection de l’auteure, légendaire
navigatrice au long cours.
2010. Iouri a fui la Russie et son père pour faire carrière
en Amérique. Lorsque, par un dernier message, celui-ci, mourant, lui demande de
retrouver les traces de sa mère Klara, évaporée dans les années 50, il n’hésite
pas et revient à Mourmansk. Certains documents du KGB sont maintenant accessibles,
mais la recherche d’archives prend du temps. Le temps pour Iouri de revisiter
son enfance, entre une mère indifférente et un père brutal. Que s’est-il donc
passé avec Klara dans les années 50 ?
Personnages travaillés, analyse pertinente des excès de la
Russie soviétique ou contemporaine, intrigue passionnante : un grand vent
venu de l’extrême Nord souffle sur ce roman dramatique, illuminé par la
présence des derniers Nenets, ce peuple nomade éleveur de rennes autour du
cercle polaire, à l’hospitalité légendaire.
Isabelle Autissier, née à Paris en 1956, est la première
navigatrice ayant bouclé le Tour du monde en solitaire. Actuellement présidente
du WWF, elle est aussi écrivaine.
« Oublier Klara » est disponible en Livre de
poche.
Une formidable histoire d’amour entre un jeune paysan
normand, Ludo, et une aristocrate polonaise, Lila. Amour contrarié par
l’origine sociale, et surtout par l’histoire, celle de la deuxième guerre
mondiale, mais amour sublimé par l’imagination et l’espoir.
Les cerfs-volants du roman permettent de prendre de la hauteur par rapport à toutes les difficultés de la vie. A l’image de leur fabricant, Ambroise, oncle de Ludo, militant pacifiste et passionné d’histoire, qui fait flotter Jaurès ou Jeanne d’Arc, une étoile jaune ou la croix de Lorraine, à la barbe des Nazis. C’est sa résistance à lui. Les cerfs-volants, comme la gastronomie française, autre forme de résistance à l’ennemi, sont les symboles d’un imaginaire à développer pour ne pas sombrer dans la triste réalité de l’occupation, et garder l’espoir d’un dénouement heureux. Intrigue passionnante, personnages à la psychologie originale, documentation riche sur l’époque, éloge de l’irrationnel, de l’amour, de la mémoire, tout cela écrit dans un style fluide impeccable, font de ce roman un chef-d’œuvre intemporel.
Romain Gary, né en 1914 dans l'empire russe et mort en 1980 à Paris, a connu une vie aventureuse. Après sa scolarité à Nice, il devient journaliste et aviateur. Il rejoint le général de Gaulle à Londres en 1940. Résistant puis diplomate, il est aussi romancier, scénariste et réalisateur, il est également connu pour la mystification littéraire qui le conduisit, dans les années 1970, à signer plusieurs romans sous le nom d'emprunt d'Émile Ajar. Il est ainsi le seul romancier à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises sous deux noms différents.
Le roman « Les cerfs-volants » est disponible en poche chez Folio.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 18 juin.
C’est sous les ombrages du parc du Chayla, à Tain, que les
activités gymniques de l’Arc-en-Ciel, club senior local, ont repris mardi et vendredi.
Pascale Duval, l’éducatrice sportive, après avoir maintenu le contact avec ses élèves pendant tout le confinement grâce à des vidéos postées sur les réseaux sociaux, a eu l’idée d’utiliser ce lieu de plein air, afin de remotiver ses troupes tout en respectant les mesures sanitaires (les gymnases ne sont pas réouverts au public).
Avec un cours de gymnastique tonique le mardi de 8 h 30 à 9 h 30, et deux cours de stretching le vendredi de 9 h à 10 h puis de 10 h à 11 h, les adhérents ont pu se dérouiller les muscles, profiter d’une convivialité retrouvée et remercier Pascale pour son investissement, tout cela dans une ambiance parfumée par les tilleuls en fleurs. Que du bonheur…
Les cours de gym et stretching de l’Arc-en-Ciel se poursuivront ainsi jusque fin juin, la reprise de l’aquagym est elle reportée en septembre. Renseignements : 07 71 27 36 62.
Article publié dans le JTT du jeudi 18 juin.