jeudi 4 septembre 2025

Festival des Humoristes de Tournon

Mardi 26 août, Philippe Pheigneux, de la compagnie Zinzoline de Saint-Péray a proposé un spectacle alliant mime et magie à la librairie tournonnaise Au Détour des mots. Le concept : raconter une histoire non pas avec les mots mais avec son corps. Une pantomime drôle, poétique et parfois époustouflante qui a conquis le public installé dans la salle BD de la librairie. Avec énergie et souplesse, passant d’un personnage à l’autre, accompagné seulement de livres, musique et tours de magie, Philippe a a entraîné enfants et adultes dans un tourbillon d’émotions, sans dire un mot. Quand le geste, compris instinctivement par tous, remplace la parole…

Salle comble et grand succès pour Antonia de Rendiger mardi soir. La comédienne ne s’en cache pas, elle n’est pas parisienne mais alsacienne. Et les personnages qui peuplent ses sketchs sont populaires, embringués dans des situations conflictuelles bien connues. Mère et fille, grand-mère et petite-fille, homme et femme, écolos et obèses, les rapports humains constituent la base de son spectacle « Scènes de corps et d’esprit ». Avec brio elle change de voix, d’attitude, improvise, caricature, créant une multitude de personnages comiques soutenus par un texte très écrit. Car Antonia préfère le sketch au stand-up. Mais à la fin du spectacle, ce sont tous les spectateurs qui ont tenu à lui faire une ovation en stand up !

Vendredi 29 août, grande soirée « découvertes » présentée avec facétie par Thierry Nadalini. Quatre artistes avaient chacun 30 minutes pour convaincre le public de leur talent. Leur diversité a enchanté les spectateurs qui, à l’issue de la représentation, devaient noter les candidats en vue d’octroyer le Prix du public.

Inde Daoui a ouvert le ban, en interprétant une petite fille unique rêvant de paillettes, voulant être une star et occuper le devant de l’affiche, comme son idole Céline Dion qu’elle imite à merveille.

Pierre-Alexandre, accompagné de ses instruments, guitare et piano, a évoqué en mots et en chansons ses galères amoureuses en temps de grève SNCF, sa vieille Panda qui le lâche, et les dangers du métier de moniteur d’auto-école. Des sujets traités avec dérision qui ont bien fait rire le public.

Hermann Meva crève la scène avec son physique à la Omar Sy et son ego surdimensionné. Un regard acéré sur la société qui l’exclut, sur la difficulté à trouver sa place quand on est métis noir-arabe dans les beaux quartiers de Lyon. Une critique efficace des préjugés, qui a touché avec efficacité et humour les spectateurs.

Camille Liénard, toute de noir vêtue, ne veut pas être une femme objet, une poupée, elle préfère la compagnie des garçons. Avec une énergie folle, elle sort en bande et noie ses problèmes existentiels dans les fêtes et l’alcool. Mais la nuit, elle confie ses pensées secrètes au public.  Eh oui, au fond d’elle-même, de quoi rêve-t-elle ? D’amour bien sûr, comme tout le monde !

Difficile de choisir entre tous ces jeunes talents !   Le verdict tombera samedi lors de la cérémonie de clôture du Festival.      

Article publié dans le JTT du jeudi 4 septembre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire