lundi 21 avril 2025

Les QR codes du parcours Seguin

Sur les deux rives du Rhône, de la statue de Marc Seguin à Tournon jusqu’à l’espace Linaé de Tain, 11 QR codes sont à découvrir. Pas toujours faciles à trouver, sur des murs ou de petits supports, c’est une véritable chasse au trésor, qui a été plébiscitée par les touristes en ce week-end de Pâques.

Ces QR codes racontent une multitude de détails techniques et d’anecdotes autour de la construction de la première passerelle par Marc Seguin en 1825. Conception, essais, problèmes administratifs, soucis de chantier, réalisation… et enfin inauguration, l’occasion d’une semaine de grandes fêtes sur le pont !

Saluons la réalisation de ces textes et vidéos très instructifs, que tous les habitants de Tain-Tournon devraient s’approprier, avant de profiter des festivités du bicentenaire qui vont ponctuer l’été.




mercredi 16 avril 2025

Le Café des Bonnes Nouvelles

Avec un tel nom, chacun a envie d’en franchir la porte. Eh bien c’est possible, car ce Café ouvert à tous, existe à Saint-Romain-de-Lerps. Un lieu de convivialité initié par les habitants du village, pour faire face à l’actualité morose. A l’image du Café des Bonnes nouvelles de Chambéry, qui fonctionne depuis une dizaine d’années, et dont Sylvie Pambet est l’instigatrice.

« Nous avons plusieurs bonnes nouvelles à partager aujourd’hui », annoncent Sabine et Charlotte, les animatrices, à la trentaine de curieux réunis ce mercredi 9 avril à Saint-Romain. Elles ont invité des responsables d’associations dédiées à la solidarité, qui ont chacun 15 minutes pour présenter leur projet et sa réalisation.

Laurence présente ENCOUR’ÂGE, association créée à Lamastre en 2017, pour répondre à la question : Que faire pour permettre aux anciens de bien vieillir au pays ? La création de la Maison Charra, colocation pour personnes âgées, est une des réponses. Concerts, repas partagés y accueillent un public élargi. Contact : association.encour.age07@gmail.com

Chantal représente l’association SOLEIL de Vernoux.  Née pendant le confinement par la création d’un groupe Facebook, elle fonctionne toujours par ce biais pour entretenir une solidarité entre les habitants du plateau : 2350 inscrits ! Qu’il s’agisse d’échanger des services, de collecter des fonds pour aider les plus démunis ou de faire la fête. Et ça marche ! Kits de rentrée scolaire, boîtes de Noël, activités enfants et formation de personnes aux soins d’urgence, ont été réalisés cette année. Contact : association.soleil07@gmail.com

Marie, de La Roche-de-Glun, est famille d’accueil pour animaux, dans le cadre des PETITES PATTES D’Agnès Féraud. Une association dont le siège est à Saint-Restitut, qui fonctionne par petites annonces pour recueillir les chats, chiens, lapins, NAC abandonnés et les dispatcher ensuite dans des familles de Drôme, Ardèche et Isère. Avant de les faire adopter. Contact : agnesferaud@orange.fr

Catherine présente L’ACCUEILLETTE de Valence, qui lutte contre le gaspillage alimentaire en allant ramasser chez les producteurs les récoltes invendables pour les partager, les cuisiner, les conserver, les distribuer dans les structures sociales. Bilan 2024 : 25 tonnes de denrées sauvées. Contact : contact@laccueillette.org

Ces initiatives, dont la concrétisation est un défi aux tendances mortifères de la société de consommation, sont de vraies Bonnes nouvelles ! Pour clôturer la soirée, avant le moment convivial d’échange, la maire de Saint-Romain, Anne, a exposé sa bonne nouvelle locale : le projet de reconversion de l’ancienne école en tiers-lieu pouvant accueillir toutes les associations.

Le Café des Bonnes nouvelles se réunit deux fois par an à Saint-Romain-de-Lerps. Alors observez, orientez positivement votre esprit et venez partager vos trouvailles ! Vous entendrez les témoignages de personnes qui inventent et réalisent des actions qui font du bien à la société et à la planète. Contact : cafebonnesnouvelles07@gmail.com ou Facebook.

Article publié dans le JTT du jeudi 17 avril.

jeudi 10 avril 2025

Chronique littéraire : L'usure d'un monde de F-H Désérable

Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu’il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Il désirait depuis longtemps marcher sur les traces de son modèle Nicolas Bouvier, l'écrivain-voyageur dont le livre « L'usage du monde », est devenu la référence de la littérature de voyage.

François-Henri voyage en bus et en auto-stop, pas pour s'émerveiller des lieux », mais pour rencontrer des Iraniens. Son carnet de route, à la fois humain et plein d’humour, trace le portrait d'un pays arrivé au point où la colère l'emporte sur la peur. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l’usure d’un monde : celui d’une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.

François-Henri Désérable, né en 1987 à Amiens commence à écrire à 18 ans, tout en poursuivant une carrière de joueur professionnel de hockey. Ses romans ont été dotés de nombreux prix.

« L’usure d’un monde » est disponible en poche chez Folio.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 3 avril 2025.

dimanche 6 avril 2025

Marie Denis expose au Palais Idéal du Facteur Cheval

Marie Denis est née à Bourg-Saint-Andéol en 1972, elle vit et travaille actuellement à Paris. Après des études d’art à Lyon et un séjour à la Villa Médicis, elle est une artiste reconnue en France et à l’international.

Issues de l’univers végétal et minéral, ses œuvres exposées à Hauterives dialoguent avec l’inspiration foisonnante du Facteur Cheval. Chacun à sa manière a construit son propre « Temple de la nature ». Ferdinand avec des pierres et de la chaux, Marie Denis en assemblant, tressant, sculptant des matériaux bruts glanés dans la nature pour les détourner, les réinventer. En hommage à son hôte, elle a même installé une « fantaisie botanique » et d’autres empreintes végétales ou minérales à l’ombre du Palais Idéal.

L’essentiel de l’exposition est présenté d’une part dans le musée, où un attrape-rêves géant en plumes de paon accueille les visiteurs, d’autre part dans la maison du Facteur, la villa Alicius, qui vient de réouvrir au public. Etoile de cuivre, grappe de raisin séchée, cheval pariétal, duvet d’herbacées, osier tressé, flammes végétales et collections hétéroclites … étonnent et interpellent. Le détournement des objets, l’originalité de la démarche, la prouesse technique de leur réalisation, autant de pas de côté qui sont l’essence d’une démarche artistique.

Cette exposition a une histoire insolite : prévue et installée en mai 2024 au Château d’Hauterives, elle n’a pas été montrée au public car une poutre de la charpente a cédé la veille du vernissage. Le soutien et l’action de nombreuses personnes a permis que le travail de Marie Denis soit alors déplacé au Palais Idéal sous le titre « D’eux ». D’eux, c’est un remerciement à eux, c’est aussi le Deux ième épisode d’une exposition étrange.

A voir au Palais Idéal jusqu’au 5 mai 2025.

Article publié dans le JTT du jeudi 3 avril 2025.

dimanche 30 mars 2025

Danse avec les tortues

La tortue est le symbole du Cap Vert. Pas loin des plages, plusieurs réserves naturelles permettent de les approcher. C’est le cas à São Pedro, dans l’île de São Vicente.

Il faut prendre une petite camionnette locale pour y venir depuis la capitale, Mindelo. Arrivés sur l’immense plage de sable blanc, les pêcheurs locaux proposent de vous amener au large, pour vous baigner avec les tortues. Affaire conclue, l’aventure commence par pousser la lourde barque de bois dans l’eau. Ensuite le pêcheur met le moteur en marche, et vous emmène à une centaine de mètres de la rive.

Il s’arrête alors, distribue des masques de plongée aux volontaires, puis commence à appâter les tortues avec des morceaux de poisson. Et elles arrivent ! De grosses tortues marines, dont la carapace mesure près de 1 m de large, très impressionnantes. Deux, puis, trois, quatre, cinq tortues tournent autour de la barque. C’est le moment de plonger dans l’eau transparente pour nager parmi elles.

Un instant magique mais légèrement angoissant, elles sont sauvages et si grosses. Ne pas les toucher, admirer leur aisance à flotter dans l’Atlantique. Mesurer la chance de pouvoir admirer de si près ces animaux mythiques. Puis remonter dans la barque pour immortaliser le moment. Et retourner sur l’immense plage où le sable blanc épouse les eaux turquoise. Se reposer au soleil et revivre l’émotion procurée par l’aventure.


dimanche 23 mars 2025

Possagno, le village-musée de Antonio Canova

Possagno, petit village entouré de montagnes dans la région de Trévise mérite le détour, pour son exceptionnel musée- gypsothèque dédié à Antonio Canova, ainsi que pour l’ultime œuvre de celui-ci, le magnifique Tempio Canoviano tout de marbre blanc qui le domine. 

Antonio Canova (1757-1822) est connu en France pour ses superbes sculptures de marbre blanc, dont celle de Pauline Bonaparte, princesse Borghese, en Vénus. Une œuvre éblouissante, qui fut à la fois une révolution dans le domaine de l’art, nécessitant six mois de préparatifs puis deux ans d’exécution. Et une provocation pour l’époque, car représenter Pauline dévêtue fit scandale et provoqua son succès. Les domestiques du prince introduisaient même, moyennant finances, les curieux devant la statue durant la nuit !

Né dans une famille de tailleurs de pierre, Canova apprend dès son plus jeune âge l'art de la taille du marbre. A Venise il remporte plusieurs prix, salué pour la délicatesse de ses sculptures. Son goût le porte vers la nature et les mythologies grecque et romaine : Thésée, Orphée, Psyché, les Trois Grâces, la Danse… La gypsothèque de Possagno contient tous les modèles originaux en plâtre de ses œuvres, rassemblés après sa mort par son demi-frère. On y découvre l’inventivité, le perfectionnisme de Canova. Ainsi que les différentes étapes de la création : modèles en terre, en fer, passage au plâtre, moulage, points de repère, précédant le travail sur le marbre.

Canova pratique également la peinture avec succès (minutieuses peintures Tempere exécutées à l’œuf et aux pigments). Il est apprécié dans l’Europe entière, exécute cénotaphes, bustes et statues en pied de nombreuses personnalités de l'époque, toute la famille de Napoléon, Juliette Récamier, Washington… Après Waterloo en 1815, il revient à Paris, chargé par le pape de négocier avec Vivant-Denon la restitution des œuvres d'art volées par l'armée napoléonienne.

Canova anobli est richissime, il consacre une partie de sa fortune à des oeuvres de bienfaisance. Pour son village natal de Possagno, il décide de remplacer l’église paroissiale dégradée par une construction majestueuse. Il fait tracer des routes, utilise les pierres locales et engage la population sur le chantier. Le résultat est un superbe « temple » dont le portique d’entrée rappelle le Parthénon avec sa double rangée de colonnes doriques de 10 m de hauteur, l’intérieur imitant le Panthéon de Rome. Deux monuments antiques à qui Canova voulait rendre hommage. L’abside est purement religieuse.

Le temple fut achevé après la mort de Canova par son demi-frère et tous deux y sont enterrés dans des caveaux somptueux. Depuis la Coupole, à 135 m, par jour clair, on peut voir jusqu’à Venise. Une passionnante et superbe visite à faire, dans un cadre idyllique, au pied du Monte Grappa.

dimanche 16 mars 2025

De Saint-Sauveur-de-Montagut à Guilherand-Granges, en passant par la Chine et l’Amérique, la Maison Montagut tricote la planète

Montagut est une marque de tricotage internationalement connue, qui, à partir de matières naturelles, coton, mérinos, mohair, cachemire, réalise une gamme exceptionnelle de polos, pulls et accessoires. 1200 magasins à travers le monde et un magasin d’usine à Guilherand-Granges, plébiscité en période de soldes !

Car c’est à Guilherand-Granges que se trouve maintenant l’entreprise, fondée en 1880 à Saint-Sauveur-de-Montagut par Adolphe Tinland (1831-1902). Celui-ci a profité de l’essor industriel en créant un premier moulinage de fil de soie actionné par la force motrice de la rivière Auzène. Depuis, 6 générations se sont succédé à la tête de l'entreprise, qui s'est adaptée et a évolué au cours des époques.

En 1925, Georges Tinland crée près de Valence un atelier de tricotage de soie, la Bonneterie cévenole, il est le premier à vendre des bas de soie sous la marque Montagut et s’oriente vers la lingerie de luxe. A cause de la guerre, la pénurie de soie pousse l'usine à devenir une entreprise de tricotage de maille, réalisant sweaters, combinaisons, pulls. Quand en 1950 le nylon et la rayonne remplacent la soie, l’entreprise s’adapte. En 1963 Léo Gros, gendre de Georges invente le fil Lumière, qui imite parfaitement la soie dans toutes ses qualités. Un produit d’exception qui va s’exporter jusqu’en Asie. En 2000 le polo ardéchois triomphe en Chine !

La renommée de la Maison Montagut s’accélère sous l’impulsion de Nicolas Gros et Marine Lozet-Gros, les dirigeants d'aujourd'hui. L’atelier de 1880 est devenu une entreprise mondiale qui crée des produits d’exception en conservant l’esprit et le savoir-faire français. Et qui va fêter dignement ses 145 ans d’existence en 2025.

Retour aux sources : elle participe à un projet d’envergure à Saint-Sauveur de Montagut, dans un contexte de développement touristique. La friche industrielle qui défigure le centre du village sera rénovée, pour abriter un parking, des commerces, une agence postale, un bureau de tourisme et un musée de l’Activité industrielle. La maison Montagut y ouvrira une boutique. Les touristes pourront tricoter des jambes sur la Dolce Via avant de goûter à la douceur du tricot local !

 Magasin d’usine : 1001 avenue de la République 07500 Guilherand-Granges.

Article publié dans le JTT du jeudi 20 mars 2025.

dimanche 9 mars 2025

« Le dernier costume n’a pas de poche » une BD de Laurent Galandon et une expo au CPA

Dans le dernier costume, on n’emporte rien, puisque c’est le linceul. Celui dans lequel Chamseddine Marzoug, pêcheur à Zarzis au sud de la Tunisie, près de la Lybie, inhume les migrants anonymes morts en Méditerranée, dont il recueille les corps abandonnés sur la plage. Un homme dévoué et modeste, mais obstiné, qui poursuit son travail malgré les difficultés. Autour de qui Laurent a brossé le quotidien de Zarzis, où se mêlent pêcheurs, passeurs, touristes, migrants rescapés ou en attente de départ.

Laurent Galandon est Valentinois, auteur reconnu de plus d’une quarantaine de BD depuis vingt ans. Un auteur humaniste, dont les thèmes sont toujours des sujets de société. En 2018, il découvre le travail de Chamseddine à travers un film de Hugo Clément, qui le révèle au grand public.  Chamseddine, ancien pêcheur, membre du Croissant Rouge, a déjà enterré des centaines de personnes depuis douze ans dans son Cimetière des inconnus.  Invité au Parlement européen en 2018, il plaide pour la prise en considération de la tragédie migratoire et réclame un nouveau terrain afin de continuer à donner une sépulture digne aux migrants décédés.

Laurent a donc pris contact avec Chamseddine et est allé passer 15 jours chez lui, pour s’immerger dans Zarzis, plaque tournante de l’immigration clandestine. Le récit choral qu’il en a tiré « Le dernier costume n’a pas de poche » montre la lutte au quotidien de Chamseddine pour apporter humanité et dignité aux vivants comme aux morts qui l’entourent.

Le Centre du Patrimoine Arménien ne pouvait passer à côté d’une telle histoire. L’exposition construite à partir des planches et photos de Laurent Galandon a ouvert dimanche 16 février, devant un public nombreux et motivé. Elle est enrichie par les apports théoriques de deux ethnologues, qui rappellent que 31 283 personnes ont disparu en mer durant les 10 dernières années, sans compter ceux dont les corps n’ont pas été retrouvés.

L’actualité de Laurent Galandon est trépidante en ce début d’année, puisqu’il vient d’être récompensé par le Fauve jeunesse au festival de BD d’Angoulême pour son dernier récit « Retour à Tomioka » sur l’après Fukushima. Une BD qui va bientôt devenir un film d’animation dans les locaux du studio Foliascope de Saint-Péray. De la Tunisie au Japon en passant par Valence, Laurent Galandon essaie de contribuer à une prise de conscience de la société devant les injustices. Qu’il pratique lui-même, pas seulement en écrivant, mais en accueillant régulièrement de jeunes réfugiés à son domicile. Un message de foi en l’humanité.


Expo au CPA « Le dernier costume n’a pas de poche » du 15 février au 13 avril 2025.

Dernières BD de Laurent Galandon : « Le dernier costume n’a pas de poche » chez Futuropolis et « Retour à Tomioka » chez Dargaud.

Laurent sera présent au festival de BD « Bulles en Drôme » début mai à Eurre. 

Article publié dans Regard Magazine de Mars 2025.

dimanche 2 mars 2025

La foire de Saint-Ours à Aoste

Aoste n’est qu’à 4h de route de Tain-Tournon, on y parle français comme dans tout le Val éponyme. Alors pourquoi ne pas tenter l’excursion pour visiter l’événement marquant de la vie valdotaine ?  Chaque année les 30 et 31 janvier, la Foire de la Saint-Ours, une manifestation artisanale et artistique, transforme les ruelles de la charmante cité en une gigantesque exposition à ciel ouvert.

La Saint-Ours en est à sa 1025e édition, elle a accompagné la vie, l’évolution du Val d’Aoste à travers les siècles. Une foire traditionnelle où le bois est à l’honneur : sculptures, tableaux, objets de décoration, outils, escaliers, meubles, échelles et tonneaux ... Les meilleurs artistes et artisans venus de Suisse, de France et d’Italie rivalisent de créativité et mettent en valeur l’esprit industrieux des montagnards sous toutes ses formes :  travail de la pierre, du fer forgé et du cuir ainsi que tissage du drap de laine, dentelles, vannerie ...

Avec un millier d’exposants pour plusieurs milliers de visiteurs, le centre est entièrement piétonnisé. Des gendarmes à chaque carrefour canalisent la foule dans les rues mises en sens unique pour les piétons. Sur les places, concerts de musique, spectacles de danse et stands de nourriture typique : Vin et charcuterie, polenta, fromage et petits fruits, réchauffent les corps, car la température est proche de 0°.

Au Moyen-Age, la foire s’installait aux alentours de la collégiale Saint-Ours. Les légendes racontent que c’est précisément devant cette église que tout a commencé : Le Saint aurait pris l’habitude d’y distribuer aux pauvres vêtements et sabots, ces chaussures en bois typiques que l’on peut encore aujourd’hui trouver à la Foire.

En fin d’après-midi, c’est à regret qu’on quitte cet univers de montagnes enneigées, où le ciel est bleu, le soleil brille, les maisons de pierre ont des toits de lauzes … Un plaisir des yeux, qui s’interrompt au tunnel du Mont-Blanc, mais a enchanté l’excursion.

Article publié dans le JTT du jeudi 27 mars 2025.







samedi 22 février 2025

O mia Patria, le livre et le spectacle

Il y a juste un an, le 22 février 2024, je présentais à la bibliothèque Tiraboschi de Bergame en Lombardie la version italienne de mon récit "O mia Patria". 

Ce fut l'occasion de rencontrer divers responsables d'organisations liées aux migrations d'Italiens, notamment "Bergamaschi nel mondo et "Andata et ritorno, il turismo delle radici". Qui m'ont proposé de monter un spectacle d'après mon livre.

Ce spectacle, mis en scène par Alessandra Ingoglia, a été présenté le 8 août 2024 à Gandino sous le titre "Ritals. Quando i migranti brutti, sporchi e cattivi eravamo noi". Avec les comédiens et musiciens suivants: Voce narrante: Alessandra, voce e chitarra : Fabio Bertasa, fisarmonica : Francesco Moro.

Vous pouvez en profiter sur YouTube grâce au lien:

https://www.youtube.com/live/D63ZldX2mnY?feature=shared 

mercredi 19 février 2025

Chronique littéraire : Panorama, de Lilia Hassaine

Une dystopie* qui se passe en 2049, à l’ère de la Transparence. Dans une ville où tous les murs sont transparents, chacun surveille son voisin, la criminalité a chuté, plus aucun laxisme n’est toléré et la solitude n’existe pas. Tout secret, toute intimité est bannie, seules les relations sexuelles peuvent avoir lieu dans un sarcophage. Les caméras sont partout pour dicter ce qu’il faut faire, regarder, gérer travail et loisirs. Pourtant, dans cet univers transparent, une famille a réussi à disparaître, père, mère et enfant, sans que personne ne s’en aperçoive.

Le roman d’anticipation se mue alors en thriller à l’intrigue bien ficelée. La policière désabusée qui mène l’enquête doit compter avec toutes les mesquineries du genre humain, voyeurisme, jalousie, délation, mensonge. Une étrange et pertinente réflexion sur la volonté de transparence totale, sur l’utopique contrôle des humains.

Lilia Hassaine, née en 1995 dans la région parisienne, est journaliste, chroniqueuse TV et romancière. Elle a obtenu le prix Renaudot des lycéens 2023 pour ce roman. Qui est disponible en poche chez Folio.

*une dystopie est un récit évoquant un monde imaginaire et totalitaire, le contraire d’une utopie.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 27 février 2025.

mercredi 12 février 2025

"La femme du boulanger " triomphe à Saint-Jean-de-Muzols

L’école Sainte-Anne a présenté vendredi soir dans l’espace Noël Passas un superbe spectacle théâtral avec « La femme du boulanger ». Ambiance surchauffée, 580 spectateurs inscrits et plus une seule place libre. La fameuse pièce de Marcel Pagnol, pleine d’humour et de tendresse, bien ancrée dans la tradition provençale, a été interprétée avec maestria par la troupe du Crestet. Une troupe d’amateurs, dont le travail régulier a permis d’atteindre un niveau professionnel tant dans l’interprétation que dans la mise en scène. Et qui fait un tabac à chacune de ses représentations.

Le thème : Un boulanger dans le pétrin, car sa femme est partie, un village qui va s’unir pour la chercher… et continuer à avoir du pain ! Des personnages hauts en couleurs, des situations et des réparties cocasses, des décors fignolés, des intermèdes musicaux ou filmés, rien n’a été laissé au hasard. La vingtaine de comédiens du Creste a tout donné, et l’ovation finale était largement méritée. Il faut dire que le rôle phare du spectacle, le boulanger, était interprété par un acteur au charisme évident : Frédéric Sellier, le curé de Tournon, comédien amateur de longue date, très attendu sur scène.

Merci aux associations Appel et Ogec, aux parents d’élèves de Sainte-Anne, qui ont organisé la soirée ainsi que le buffet copieux et varié proposé pendant l’entracte. Ils ont permis au public de passer un moment joyeux et convivial en soutenant une école locale !

Prochaines représentations de « La femme du boulanger » : à Arlebosc, Colombier, Saint-Félicien et Lamastre.

Article publié dans le Jtt du jeudi 13 février 2025.

mercredi 5 février 2025

La Maison du Mouton, vitrine de la Drôme des Collines

La Drôme des Collines, c’est la partie nord de la Drôme, située entre Rhône et Isère. Romans en est la capitale, et c’est tout naturellement dans cette ville que l’agglomération Valence-Romans a rénové une maison du 14è siècle, la Maison du Mouton, pour en faire la vitrine des sites remarquables et activités du pays. L’équivalent de la Maison des Têtes à Valence.

La Maison du Mouton est une des plus anciennes du Romans médiéval. A cette époque, la ville était une cité importante du Dauphiné, grâce au commerce. De nombreux marchands s’y sont fait construire des hôtels particuliers autour de la collégiale Saint-Barnard. Ce quartier de Romans, habité jusque dans les années 1950 mais insalubre depuis, est actuellement rénové dans les règles de l’art.

La maison du Mouton, située dans la minuscule rue du Mouton, arbore actuellement une superbe façade gothique en pierre de molasse avec deux baies géminées, surmontée de la tête de mouton emblématique. Ce lieu d’information, de partage et de pédagogie met en avant l’histoire et le patrimoine locaux. Histoire de Romans, avec Saint-Barnard, le Jacquemart, le musée de la Chaussure .... Histoire du bâti dans les collines avoisinantes, chapelles et maisons-fortes construites en pierres de molasse, pisé et galets, aux charpentes de bois. Etude du paysage et des richesses de la Drôme des Collines. Une incitation à explorer les petites routes et les villages de Albon à Génissieux, de Châteauneuf d’Isère à Hauterives.

 La Maison du Mouton à Romans est ouverte du mardi au vendredi : 13h - 18h, samedi et dimanche : 10h - 13h et 14h - 18h. Des visites gratuites de 30 minutes sont organisées à 10h30 et 11h30 les dimanches 9 février, 16 février, 23 février, 2 mars,  9 mars 2025.

Article publié dans le JTT du jeudi 6 février 2025.

mercredi 29 janvier 2025

Un cinéma et un itinéraire singuliers

Françoise Ferraton présente son film « Krishnamurti, la révolution du silence » au ciné-Théâtre de Tournon. Cinéaste connue sur le plan national, Françoise Ferraton a passé sa jeunesse à Tain dans une famille de vignerons. Rien ne la disposait à une carrière de scénariste et réalisatrice de courts puis de longs métrages, si ce n’est son goût pour la culture et sa liberté de pensée.

Liberté de pensée, voilà qui résonne parfaitement avec Krishnamurti, un des plus grands philosophes du XXe siècle, dont l’enseignement repose sur la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle : « Être à soi-même sa propre lumière, c’est être libre ». Françoise Ferraton a réalisé un film contemplatif, où des images de toute beauté amènent le spectateur à se laisser séduire par la puissance des mots du penseur indien. Sorti en 2024 à Paris, ce documentaire a déjà remporté un vif succès dans les salles de cinéma Art et Essai partout en France.

Françoise est née en 1946, elle a participé à la création de la MJC de Tain en 1968 avec un groupe d’amis, une maison qui a invité de nombreux artistes, peintres, plasticiens, sculpteurs. Elle a décidé ensuite de quitter son emploi de vendeuse de chaussures pour effectuer des études d’animation à Grenoble puis une formation de comédienne à Aix. S’en est suivie une carrière théâtrale pendant 15 ans, particulièrement dans la tragédie grecque.

C’est ainsi qu’un jour de 1986 elle a rencontré Marguerite Duras, écrivaine, dramaturge et réalisatrice, au Festival de cinéma de Digne. Un festival dont la vocation est de relier le langage filmique à d’autres secteurs artistiques. Une certitude s’est alors imposée à Françoise : se consacrer à ce genre de cinéma, et d’abord tourner un court métrage d’après le poème Aurélia Steiner de Duras. Sa vocation affirmée, en 1991, elle a créé sa propre société de productions, Mäya films. En 1992, elle a réalisé « Terres Blanches », un film contemplatif sur Le Rhône et l’Hermitage. D’autres films ont suivi, dont celui présenté au cinéma de Tournon mercredi 29 janvier à 20h et dimanche 2 février à 17h 30 : « Krishnamurti, la Révolution du Silence ».
Une page de méditation nécessaire en cette époque troublée.

Article publié dans le JTT du jeudi 23 janvier 2025.

mercredi 22 janvier 2025

La Confédération paysanne d’Ardèche se mobilise pour l’'avenir de l'agriculture

Salle comble mercredi soir au ciné-théâtre de Tournon pour la projection du film "Vignes sur le fil ", dans le cadre du Festival du film paysan.  Ce festival, proposé par la Confédération paysanne de l’Ardèche et le réseau d’aide ADDEAR 07,
met en lumière les enjeux du monde agricole face aux changements climatique, environnementaux et sociétaux. Du 10 au 19 janvier, 15 projections abordant des thèmes différents, sont programmées partout en Ardèche, suivies d’échanges.

A Tournon, le documentaire sur la vigne a mobilisé les viticulteurs de la Drôme-Ardèche du nord. Ce film a été tourné dans quatre pays méditerranéens, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, où le réchauffement climatique est déjà plus marqué qu’en France par trois jeunes ingénieurs agronomes. Ils ont parcouru ces pays et interrogé une soixantaine de vignerons, soumis à des caprices météorologiques de plus en plus graves et fréquents : sécheresse ou inondations, température frisant les 45° ou périodes de gel jamais connues, appauvrissement des sols… Et ils ont écouté et enregistré leurs méthodes pour s’adapter et tenir dans les prochaines décennies.

Végétalisation des vignes, taillage des ceps en pergola, mélange avec d’autres cultures, présence de troupeaux, plantation du porte-greffe bien avant le greffon, réintroduction des cépages traditionnels, partage des équipements … La tendance est de passer à une production moins rentable mais plus adaptée, à se passer d’irrigation car l’eau se raréfie, à ne pas stresser les plants en diminuant le rendement. Leur conviction, c’est que l’homme doit s’adapter à la nature et pas l’inverse.

Ce documentaire a passionné le public et ouvert un échange avec les viticulteurs médiateurs, Régis Gonnet de Glun et Laure Colombo de Saint-Péray, ainsi que Aurélien Mourier, représentant de la Confédération paysanne et Isaure Sellier, une des coréalisatrices du film. Les viticulteurs du public ont déploré qu’aucune véritable recherche n’existe sur le sujet en France, où les cahiers des charges sont très contraignants. Quant aux chambres d’agriculture, dont le système électoral est aberrant, elles ne répondent pas aux problèmes.

La Confédération paysanne, très implantée dans la région, prône une agriculture de qualité et respectueuse de l’environnement, une économie des ressources, la transmission des savoirs, et des conditions de vie décentes pour des paysans. Mais pour qu’elle puisse jouer un rôle, il faut qu’elle soit représentée largement et donc il faut voter pour elle !

Article publié dans le JTT du jeudi 23 janvier 2025.


jeudi 16 janvier 2025

La messe des truffes

Une célébration traditionnelle mais insolite a lieu chaque année le troisième dimanche de janvier, à Richerenches, petit village près de Grignan, haut-lieu de récolte de la truffe noire. On y fête Saint-Antoine le Grand, patron des trufficulteurs, et la truffe y est à l’honneur… dans une messe pas comme les autres !

En attendant l’ouverture de l’église, à 10h, la foule s’agglutine sur le parvis : habitants, trufficulteurs de la Drôme provençale, du Tricastin, mais aussi visiteurs venus de loin pour assister au « spectacle » de cette célébration du Diamant noir. Quand les portes s’ouvrent, l’église se remplit en un clin d’œil, tant pis pour les retardataires qui restent debout dehors. Le décor est en place : l’autel garni de superbes truffes gros format, la Confrérie des trufficulteurs en grande tenue, et la chorale provençale

La messe se déroule normalement jusqu’au moment de … la quête. C’est le moment exceptionnel, attendu par le public curieux. Les photographes sont fébriles, car la tradition veut que chacun dépose une truffe en guise d’obole. Et ce n’est pas un vœu pieux : Le panier, tendu par un membre de la Confrérie, se remplit peu à peu de truffes (les billets sont néanmoins acceptés). Les effluves odorants se répandent dans toute l’église.

Après la messe, tout le monde se retrouve sur le parvis pour la pesée des truffes récoltées. Le prêtre et un membre de la Confrérie du Diamant noir officient sur une balance romaine. Une grande vente aux enchères des truffes s’ensuit, au profit de la paroisse, et les amateurs sont nombreux.

La fête se clôture par un apéritif géant organisé par la mairie. Suivi d’un grand repas sur réservation, comme au temps des Gaulois, qui considéraient déjà la truffe comme un don du ciel.



Article publié dans le JTT du jeudi 16 janvier 2025.


jeudi 9 janvier 2025

Chronique littéraire : Les corps solides, de Joseph Incardona

Il faut un corps solide pour assumer le quotidien, quand on vit comme Anna à la limite de la pauvreté. Elle vend des poulets rôtis sur les marchés, pour assurer sa subsistance et celle de son fils Léo. Mais quand la camionnette qui constitue sa seule richesse, est accidentée, une spirale infernale se met en place. La seule possibilité pour s’en sortir est de participer à un jeu télévisé pour gagner un superbe 4X4.

Le roman social se transforme alors en satire. Les vingt candidats retenus pour le jeu s’affrontent sous le regard voyeur des caméras. Le principe : il faut garder sa main posée le plus longtemps possible sur la carrosserie rutilante, le gagnant sera le dernier à retirer sa main. Le jeu idiot devient sadique au fil des heures, des jours, avec la fatigue, les crampes, les évanouissements … Et le public se régale.

La fin en apothéose permet de reprendre espoir en l’humanité. Espoir représenté par Léo, un adolescent fana de surf, qui soutient sa mère tout au long de l’épreuve.  Finalement, le vrai moteur de l’histoire, c’est l’amour maternel, qui rend les corps et les âmes solides.

Joseph Incardona est un auteur et scénariste suisse d’origine italienne né en 1969 à Lausanne. Il analyse avec lucidité et humour les dérives de notre société et ses romans ont obtenu de nombreux prix. Son roman est disponible en poche chez Pocket.

Chronique publiée dans le JTT.

jeudi 2 janvier 2025

SocialDream, une technologie virtuelle innovante pour mieux vivre


La société SocialDream utilise la réalité virtuelle pour redonner le sourire et l’expressivité aux malades, personnes âgées, handicapés, ainsi qu’aux valides, en les immergeant totalement, grâce à un casque, dans un monde qui autrement leur serait inaccessible. La libération d’émotions positives qui s’ensuit contribue alors à leur bien-être.

Thierry Gricourt, l’entrepreneur et concepteur de la société, a eu le déclic en observant les réactions du public lors de sa présentation de réalité virtuelle à la Foire du Dauphiné. Des visiteurs qui n’avaient jamais essayé auparavant un casque de réalité virtuelle, épatés et ravis par l’expérience, exprimaient leur plaisir et leur sensation de détente, après avoir « vécu » virtuellement un voyage en Polynésie, une visite des Pyramides ou un trek en Laponie. L’idée a immédiatement germé : Sachant que le problème de la santé mentale est un souci majeur de la société, pourquoi ne pas adapter ce concept aux personnes fragilisées ? Et, à une plus grande échelle, pour apporter du bien-être à tous ?

Il a fallu convaincre les instances médicales. Avec son équipe de Bourg-de-Péage, Thierry a mis au point des interventions régulières dans les EHPAD, où les personnes âgées, immergées dans un scénario virtuel à 360°, sortent de leur mutisme, expriment leurs émotions, par des mouvements, des paroles, des interactions. Ainsi, dans la Drôme, au Plovier, au Clos de l’Hermitage, à Escale Répit à Tain, où des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, confrontés à des réminiscences personnelles, comme l’immersion dans leur ancien métier ou leur ancien village, ont immédiatement réagi positivement. Idem dans les hôpitaux, en pédiatrie, où les enfants casqués en RV, se laissent plus facilement soigner lorsqu’ils sont plongés dans une fête foraine ou un spectacle de cirque virtuels. Quant aux malades en chimiothérapie, en dialyse, la réalité virtuelle leur apporte un soulagement par l’évasion.

Ce n’est donc pas un mirage ni une vue de l’esprit. Thierry Gricourt a fait appel à des psychologues, des médecins, des scientifiques, pour mesurer l’impact des séances et établir des preuves de stimulation sensorielle indubitables. Les 40 muscles du visage, la voix, la mobilité, les zones cérébrales ont été enregistrés et analysés. Après 7 ans de recherches, d’expérimentations, les résultats sont probants. La participation en 2023 et 2024 de SocialDream au CES, le salon high-tech mondial de Las Vegas, fut une reconnaissance méritée ouvrant sur les marchés américains et asiatiques.

Thierry Gricourt ne s’arrête pas là. Il veut désormais maîtriser de bout en bout le concept de thérapie par réalité visuelle. Production de films personnalisés, propositions d’exercices de réadaptation, de jeux, de films. Prestation suivie dans les établissements de santé. Et surtout élaboration d’un nouveau casque virtuel, Dreamsens, qui n’aura pas les défauts du casque actuel. Ce casque captera les émotions, les réactions, et sera capable de réagir en fonction d’elles grâce à des capteurs cérébraux. Pour cela, il travaille avec des équipes d’ingénieurs des CEA de Grenoble et Saclay, spécialisées dans les technologies innovantes liées au domaine de la santé.

Inventer et produire des outils thérapeutiques destinés à préserver ou améliorer la santé mentale, sortir les personnes fragiles de leur isolement, ou simplement offrir une séance de bien-être virtuel, les applications du concept sont infinies. Et c’est de Bourg-de-Péage, avec une toute petite équipe, que cette révolution est partie ! Bravo à Thierry Gricourt, à ses géniales illuminations et à son empathie. SocialDream n’est pas un rêve.

Le casque Dreamsens : Certaines personnes ne supportant pas qu’on touche leur visage, avec le casque classique, Thierry Gricourt a élaboré un casque plus grand, sans contact avec le visage ni réglages, et adapté au port de lunettes. Semblable à un casque de moto, ce casque à usage thérapeutique permet de visualiser les vidéos à 360° dans des conditions optimales, comme au Futuroscope. Il est équipé de capteurs sensoriels qui recueillent et analysent les émotions des utilisateurs en temps réel. Relié à une IA, il permettra de réguler les émotions positives et même de prévenir certaines maladies. Un outil puissant grâce auquel chacun pourra changer d’univers, vivre ou revivre des émotions. Ce casque intelligent et bienveillant a obtenu l’innovation award 2024 à Las Vegas. Une consécration pour Thierry Gricourt et son équipe. 

Article publié sur Regard Magazine et sur le JTT du jeudi 2 janvier 2025.