En période de canicule, qu’il est bon de faire quelques
dizaines de km pour arriver aux Terres froides, cet ensemble de collines et de
plateaux d’Isère parsemé d’étangs et de cours d’eau, où la température reste fraîche.
Le lac de Paladru en est l’attraction emblématique, avec ses plages, sa réserve
naturelle et son musée. Sa magnifique couleur bleue qui tranche sur le vert des
forêts et pâturages alentour invite à la baignade ou au canotage.
Le lac est d’origine glaciaire, il mesure 5300 m de long sur
environ 1000 m de large, sa profondeur maximale est de 36 m. Il est très
abrupt, à 15 m du bord, il y a déjà 15 m de fond, mais ce sont surtout ses
variations de niveau qui sont étonnantes. Nourri par deux torrents et par les
précipitations, en 2024 son niveau était de 3 m plus haut en juin qu’en
juillet ! Ces variations expliquent qu’on ait retrouvé les vestiges d’un
village néolithique ainsi que ceux d’un hameau médiéval, conservés tous deux sur
des plages immergées.
Un superbe musée-pirogue contemporain, le MALP, ouvert
depuis 2022 au bord du lac, expose les résultats des fouilles subaquatiques
réalisées depuis 1972. Issus de deux époques bien différentes, les 600 objets
conservés par l’eau racontent d’une part la vie des premiers agriculteurs du
néolithique (2700 av JC) et d’autre part celle des paysans-cavaliers de l’an
Mil. En particulier, on y trouve la fameuse pirogue taillée dans un tronc de
chêne. Ainsi que armes, bijoux, ustensiles de cuisine, outils… témoignant de
toute l’inventivité, l’ingéniosité des premiers hommes.
Article publié dans le JTT du jeudi 7 août.
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