Stromboli. Qui n’a pas rêvé de ce bloc de rochers noirs, que la blonde Ingrid Bergman essayait de fuir, dans le film de Rossellini sorti en 1950 ? Eh bien, à Stromboli, la vie n’a guère changé malgré l’afflux des
touristes. Une beauté âpre à couper le souffle. Pas de route, juste des
sentiers et des bateaux, pour aller d’un lieu à l’autre. Les touristes grimpent
en colonnes bien encadrées sur les flancs du volcan, toujours actif, pour
assister aux éruptions nocturnes. Puis repartent en bateau, après avoir
dévalisé les magasins de souvenirs et les cafés. L’île retrouve alors son
calme, sa vie traditionnelle, indifférente à l'éventualité d’une éruption subite.
Stromboli fait partie de l’archipel des Eoliennes, sept îles
volcaniques, situées à quelques kilomètres au nord de la Sicile. Le paradis des
vulcanologues qui peuvent varier les plaisirs : monter aux sommets,
admirer les cratères, la lave en fusion, les émanations de gaz sulfureux,
ramasser des éclats d’obsidienne, de pierre ponce, de kaolin. Et dégringoler
ensuite parmi les genêts et bougainvillées jusqu’aux petits villages blancs,
pour profiter des joies de la mer.
La plus grande des îles, c’est Lipari. Un lieu de vacances idéal, avec sa citadelle, son musée, son joli port. Une petite Italie en miniature, où la vie s’arrête entre les passages des ferrys et hydroglisseurs qui apportent toutes les ressources du continent, marchandises, touristes, travailleurs, jusqu’à l’eau potable. Le matin, les triporteurs s’installent aux carrefours pour vendre du poisson ou des fruits frais. Le soir, touristes et habitants se retrouvent pour la rituelle passeggiata entre la rue piétonne et le port. La dolce vita.
Article publié dans le JTT du jeudi 9 août.
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