lundi 8 décembre 2014

Le Marché de Gros de Pont-de-l'Isère

C'est, après Rungis, un des plus importants marché de professionnels de France. Le point de rencontre entre producteurs de Drôme-Ardèche et acheteurs venus de toute la région Rhône-Alpes, et de l'Est de la France. Les fruits et légumes ramassés du matin changent de mains, au cul du camion, par cagettes, par sacs, parfois par tonnes. Ce marché professionnel, qui fonctionne du lundi au vendredi en été, production oblige, se limite à trois jours en basse saison. Mais le déroulement reste le même. Sur un immense parking, partagé en deux parties, c'est un gigantesque ballet d'hommes et de véhicules, très organisé, mais dans une ambiance fébrile, car il ne dure qu'une heure. Gare aux piétons !

16h30. La sirène retentit, la grille qui sépare les véhicules des marchands de ceux des producteurs s'ouvre, et c'est la ruée des acheteurs vers les cultivateurs stationnés sur leur emplacement, carnet en mains pour noter les commandes, même si les habitués ont déjà réservé par téléphone. Immédiatement, les livraisons s'enchaînent, avec des diables, des chariots élévateurs ou à la force des bras. Les sacs de châtaignes, de noix, ou de pommes de terre, les caisses de citrouilles, les cageots de pommes, de poires, les brassées de poireaux, les filets d'ails et d'oignons, les palettes de choux ... changent de propriétaire en un clin d’œil. Aussitôt, les premiers véhicules qui ont terminé de négocier repartent en slalomant au milieu de la cohue générale.

La réglementation de la Mairie de Pont de l'Isère est efficace et la police municipale y veille : deux parkings fermés différents, où marchands et producteurs peuvent s'installer dans le courant de l'après-midi, un droit d'entrée ou un abonnement à régler pour tous, un système de pesage mis à disposition, ainsi qu'une halle ouverte aux produits exotiques. Quand les papiers sont en règle, les camions repartent. En ce mercredi de novembre, presque deux cents producteurs étaient présents, pour une soixantaine d'acheteurs, épiciers, marchands, revendeurs. Tout le monde ne vend pas sa marchandise !

Alors, à 17h30, quand les grossistes sont partis, il reste aux petits producteurs une solution de secours pour écouler leurs denrées : une deuxième grille s'ouvre côté mairie, pour laisser passer les particuliers qui espèrent faire de bonnes affaires, au prix de gros. Une autre ruée commence.

Article publié dans le JTT du 27 novembre 2014.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire