mercredi 11 juin 2014

La cousinade Faure

En ce dimanche de Pentecôte, nous étions plus de cinquante membres de la famille Faure, réunis autour d’Alice, la doyenne de 94 ans, à la Maison des Associations de Tain.
Les échanges de courriers, de photos, les recherches généalogiques, les souvenirs d’enfance, ont permis de retracer l’histoire de la famille, et aussi celle du quartier des Pillettes pendant presque un siècle.

Marie Françon a épousé Elie Faure à Tain en 1920. Brodeuse à la Teppe, elle a dû abandonner son travail pour s’occuper de l’exploitation familiale, son frère ayant été tué dans les tranchées de la Grande Guerre. Elie, lui, montait les lignes PTT en Ardèche. Années laborieuses, entre soin aux animaux, aux cultures, élevage de vers à soie ; trois enfants ont vu le jour : Jean, Simone et Suzanne.
 
Quand à leur tour, ils ont eu vingt ans, la seconde guerre a déchiré la famille, Jean envoyé en Allemagne au STO, Alice et son bébé restés aux Pillettes, Elie consigné d’un côté de la ligne de démarcation, Marie aux travaux agricoles de l’autre, avec ses filles. Amis, amoureux arrêtés. Courageuse face aux réquisitions allemandes, Marie a tenu tête au régiment mongol, alors qu’elle cachait des armes pour la Résistance et parfois des Juifs dans son grenier.

La paix est revenue, ramenant Elie et Jean aux Pillettes, Simone s’est mariée avec un jeune militaire venu de Belfort, Suzanne a épousé un mécanicien de Tournon, Jean a repris le domaine. Ils ont assuré la descendance de la famille Faure, avec 9 enfants, 22 petits-enfants, et déjà 20 arrière-petits-enfants. S’ils sont nombreux à résider en Drôme-Ardèche, quelques-uns avaient fait le déplacement depuis la Normandie, le Territoire de Belfort ou le Gard. Tous heureux de mieux se connaître grâce à cette sympathique réunion de famille.



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