lundi 8 juin 2020

Chronique littéraire : Les mains de Louis Braille, de Hélène Jousse

Constance, une scénariste de films, est subjuguée par le destin de Louis Braille. L’enfant né en 1809, devient aveugle par accident à l’âge de trois ans. Il grandit dans une famille bienveillante, qui l’envoie ensuite à Paris à l’âge de dix ans à l’Institut des Jeunes aveugles, afin d’apprendre à vivre avec son handicap. Mais le projet se transforme en terrible épreuve dans un internat sordide, géré par un directeur sadique. Malgré toutes les difficultés, Louis, par son génie et sa ténacité, mettra au point à l’âge de seize ans une méthode qui permettra enfin à tous les aveugles de pouvoir lire et écrire.

L’art de Hélène Jousse, c’est de mêler l’histoire dramatique de Louis, la plongée dans son monde obscur, sa foi lumineuse dans le progrès, avec la vie quotidienne de Constance, qui écrit un scénario de film sur lui. Une femme délicate et mélancolique, qui veut éviter le spectaculaire, le démagogique et doit s’affirmer contre son producteur. Heureusement, elle est épaulée par un personnage particulièrement farfelu, Aurélien, dans ses recherches, sa vision du film et même sa vie.

Un premier roman très réussi, écrit par une sculptrice qui a su donner vie à un personnage extraordinaire et méconnu. Chacun a entendu parler de la méthode Braille, mais peu savent quelle détermination il a fallu à son inventeur pour la mettre au point.  Louis Braille, un siècle après sa mort, a été enterré au Panthéon, parmi les grands hommes à qui la Patrie est reconnaissante.

Ce récit est disponible en poche chez J’ai Lu.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 4 juin.

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