vendredi 15 juillet 2016

Concert de charme à l'Hôtel de la Villeon

Quand la chaleur estivale écrase la vallée du Rhône, quoi de plus agréable qu'une soirée dans la fraîcheur d'un jardin ? Cette année, le partenariat entre le festival Vochora et l'hôtel de la Villeon a permis d'organiser un concert dans les jardins en terrasse de l'établissement. Bien cachés entre les murs de la vieille ville de Tournon, ils bénéficient d'une acoustique idéale.

Cigales et grillons ont interrompu leurs stridulations lorsque les quatre jeunes musiciens du quatuor Yako ont fait leur entrée. Les violonistes Pierre Maestra et Ludovic Thilly, Vincent Verhoven à l'alto et Alban Lebrun au violoncelle, ont interprété le Quatuor N°1 op 33 de Haydn, puis l'incontournable Petite musique de nuit de Mozart, avant d'aborder le romantisme avec le Quatuor N°11 op 95 de Beethoven. Un rafraîchissement servi dans le patio de l'hôtel a permis de faire connaissance avec les sympathiques musiciens, tout en profitant du décor de l'hôtel particulier et de ses terrasses. Entre impressionnante glycine centenaire, bigogne flamboyante et hortensia délicat, la vue sur le château et la collégiale se découpant sur les vignobles au crépuscule, est magique.

Gérard Lacombe, Directeur artistique du Festival a éclairci un mystère : le quatuor Yako a remplacé au pied levé le quatuor Nostos, car deux musiciens grecs de ce dernier ont été convoqués sans préavis au service militaire dans leur pays ! Une obligation que l'on ne connaît plus en France. Fort heureusement, Lyon est une pépinière de musiciens, où la musique de chambre est très représentée, grâce à l'Académie de Nouveaux talents du festival Cordes en Ballade. Un autre quatuor, Arethusa, a d'ailleurs assuré un concert l'après-midi à l'EHPAD de la rue des Cévennes. Quand musique et solidarité vont de pair ...
La dernière partie du concert a été consacrée au Quatuor op 80 en fa mineur de Mendelssohn. 
Une musique sombre et émouvante, dont l'interprétation a été ovationnée. Elle a permis au public d'admirer la virtuosité, la concentration et la cohésion des musiciens, imperturbables même lorsque les cloches de Saint Julien ont sonné l'heure. Le charme d'un jardin au clair de lune.

Article publié dans le JTT du jeudi 14 juillet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire