lundi 17 février 2014

Les charmes de Lisbonne

Besoin de changer d’air, de balayer les soucis ? Lisbonne, destination encore épargnée par le tourisme de masse, offre généreusement sa douceur de vivre. Un accueil sympathique, une topographie simple, sept collines entourant la ville basse au bord du Tage, incitent à profiter sans souci de ses richesses et de son authenticité. Pas de problèmes de circulation, ni de files d’attente en cette saison. Et la langue portugaise, difficile à prononcer, se révèle familière à lire, par son origine latine.

Patrimoine ancien d’abord, hérité de l’immense empire colonial développé par les conquistadors, Vasco de Gama en figure de proue. Somptueuses églises baroques, riches palais, musées historiques, artistiques et de la Marine, places majestueuses ornées de statues et fontaines Art Déco. Tout cela dispersé dans une ville à taille humaine, où il fait bon flâner.
Mais c’est en parcourant à pied les collines, encore dans leur jus, qu’on peut apprécier le côté délicieusement désuet de la ville. Des immeubles couverts d’azulejos aux motifs et couleurs variés jouxtent des habitations décrépites.  Partout, des boutiques et ateliers datant des années 50, d’extraordinaires librairies aux rayonnages à l’ancienne, des pâtisseries aux effluves de cannelle, de cacao ou de café, des bars aux intérieurs en bois et en cuivre, des terrasses et restaurants de poissons bon marché. Fado en live dans le Bairo Alto, où il fait bon musarder le soir. Et si vous êtes fan de design, des créateurs inspirés ont envahi le Chiado.  En cas de fatigue, de nombreux transports en commun sont à disposition. Les touristes préfèrent les antiques trams jaunes qui halètent dans les montées vertigineuses, débouchent sur des points de vue spectaculaires, avant de plonger de l’autre côté. Frissons garantis.

Ruelles et escaliers dégringolent tous vers le centre ville, Baixa, au classicisme strict,  reconstruit après le tremblement de terre de 1755. C’est là que bat le cœur de Lisbonne, qui affiche un paisible cosmopolitisme. La population est mixte, beaucoup de Brésiliens sont ici chez eux. Les marchés regorgent de fruits exotiques. Les jardins botaniques cultivent des essences rares rapportées du monde entier.

Le Tage s'étale au bout de la vaste Praça do Comercio, au joli pavement en vagues de calcaire et basalte. Là commence l’activité du port, jusqu’à Belem, où s’engouffre le vent de l’Atlantique. Ça décoiffe!

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