En Sicile, des
courses clandestines de chevaux sont organisées de nuit, loin de tout contrôle.
Une économie souterraine, avec paris, défis, violence. Une autre mafia, qui
reflète l’ambivalence du pays, entre beauté éclatante et sombres trafics. Cet implacable documentaire nous entraîne dans un
monde où les chevaux n’ont que la valeur de leurs jarrets. Pas de discours
superflu, mais des images fortes.
Un cheval au galop, attelé à un sulky, sur une route
panoramique au-dessus de Catane. Nuit et pluie. Une voiture, phares allumés,
suit l’équipage. Des hommes courent à côté. Etrange douceur du jour qui se lève,
alors que la force sauvage d’un cheval se déploie, incongrue dans la
circulation automobile.
Séquence paisible, à l’écurie, cachée dans une ruelle sombre
de
Le martèlement des sabots, au pas, au trot, au galop, scande
le film, staccato du destin résonnant sur le bitume des boulevards. Ordres
hurlés du cavalier, halètement du cheval, voix grasses des parieurs, la
bande-son dépouillée laisse la part belle au cheval. Au pas, il rentre, épuisé.
A l’écurie, la piqûre de dopage l’attend. Les paris sont ouverts.
Déferlante de la course finale, sur une route déserte, dans
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