2/ Arrivé à mi-hauteur, sur un replat, au lieu-dit les Fourches, s’interroger sur l’étymologie du nom. C’est aux Fourches qu’était dressé le gibet où on pendait les brigands au Moyen-âge... A l’époque, ce lieu n’était pas envahi de végétation, mais visible de toute la vallée, donc propice à l’édification du peuple. Ce replat sépare la butte surmontée d’une forêt de cèdres à droite, de la montagne de Tournon à gauche.
3/ Prendre à gauche. La maison en ruines sur le parcours est-elle hantée ? Si oui, c’est par les métayers de M. Foriel, propriétaire dans les années 1880-1930 de toute la colline jusqu’à la tour Peyregourde, qui, à l’époque, y habitaient et cultivaient toute la montagne.
4/ En suivant le sentier, on évolue entre rochers, murets et
végétation sauvage, en surplomb de la rue du Doux. Attention aux chutes, aux éboulis !
Soudain un reste de statue apparaît, une structure de métal et ciment, d’homme
nu sans tête. C’est l’Homme primitif des Cévennes, d’après Foriel, une œuvre qui
a subi les outrages du temps. Autrefois on interdisait aux petits Tournonnais d’aller
jouer de ce côté, qui attentait à la pudeur !
5/ Quelques centaines de mètres plus loin, on arrive enfin
au but : la sculpture du Grand Géant,
sur un rocher qui domine Tournon, enfoui dans les buis. Sur son socle, une
inscription complètement extravagante, qui raconte sa soi-disant histoire. Mais
surtout, une vue sublime sur la vallée du Doux et celle du Rhône.
Des œuvres loufoques, il en existe encore d’autres dans la montagne de Tournon. Monsieur Foriel était un original, passionné d’ésotérisme, qui a dispersé ses œuvres farfelues un peu partout.
Cette promenade sportive et ludique, qui tient par moment du parcours du combattant, débouche en direction du belvédère de la Chapelle et permet de revenir à Tournon par le sentier des Tours. Elle mériterait d’être sécurisée et balisée.
Article publié dans le JTT du jeudi 10 décembre.
Ceci est une propriété privé.
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