vendredi 12 octobre 2018

Chronique littéraire : La veuve des Van Gogh, de Camilo Sànchez

On a écrit beaucoup de commentaires sur  Vincent Van Gogh, son frère Théo, et leur lien indéfectible. Lien si fort qu’après la mort de Vincent, Théo sombra dans le désespoir et ne lui survécut que 6 mois. L’originalité de ce récit, c’est de faire entendre la voix de Johanna, épouse puis veuve de Théo, qui dut « supporter », dans tous les sens du terme, l’omniprésence de Vincent. Après une descente aux enfers, dont seul son bébé lui donna la force de s’échapper, elle quitta Paris, pour retourner chez ses parents en Hollande.
C’est là qu’après un temps de deuil, elle décida de faire connaître l’œuvre de Vincent. Une œuvre picturale immense, niée par les contemporains, mais aussi une œuvre poétique, dont elle prit conscience en lisant les 350 lettres adressées par Vincent à son frère. Aidée de quelques amis, elle commença par aménager une maison d’hôtes où elle exposa les peintures de Vincent. L’intérêt des galeristes se fit jour peu à peu. Vincent était en avance sur son temps, c’est le vingtième siècle qui lui rendit honneur. Et Johanna, se montrant déterminée dans un monde de marchands aguerris, s’affirma comme une devancière de la cause des femmes.
Camilo Sànchez est né en Argentine en 1958. Diplômé en journalisme et sciences humaines, il a collaboré à différents journaux et revues. "La Veuve des Van Gogh" est son premier roman.
Disponible en poche chez Liana Levi.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 4 octobre.

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