Le croiseur Aurore est une des stars incontournables du tourisme lié au centenaire de la Révolution russe. Sur les eaux de la Neva, à Saint-Pétersbourg, parfaitement restauré, ce monumental cuirassé accueille maintenant les visiteurs avec une rigueur toute militaire.
Au
matin du 25 octobre 1917, les bolcheviks contrôlaient tous les points stratégiques de
Petrograd, sauf l'Ermitage, où se trouvait le Gouvernement provisoire.
Les dirigeants de l'insurrection demandèrent alors à l'Aurore de tirer à blanc
sur l'Ermitage. Le croiseur exécuta l'ordre, donnant le signal de l'assaut. D'où
son statut de symbole de la révolution d'octobre.
Le navire entra en service en juillet 1903 sous les vivats de
la foule. C'était un croiseur de 127 mètres de long sur 17m de large, pouvant
atteindre les 20 nœuds (40 km/h), avec un équipage de 20 officiers et 550
matelots. Il participa à la guerre contre le Japon en 1904-1905 puis devint un
navire-école. En 1914 l'Aurore intégra la flotte de la Baltique, armé de 18 canons, 3 lance-torpilles et 35 mines. Après la guerre civile, le croiseur servit à nouveau de navire-école de la flotte de la Baltique, de 1924 à 1930. Durant la Guerre d'Hiver contre la Finlande en 1939-1940, il effectua des patrouilles contre les sous-marins. Pendant l'invasion allemande en 1941, l'Aurore participa à la défense de Leningrad, et fut gravement endommagé.
Etrangement, peu de visiteurs, sauf des étrangers motivés, visitent le croiseur Aurore. Les conditions climatiques ne sont pas en cause : à Saint-Pétersbourg, on préfère le tourisme impérial au centenaire révolutionnaire !
Article publié dans le JTT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire