Ça commence par une rude montée pour traverser le village. Attention
à bien serrer à droite pour laisser passer les voitures : Les habitants
pressés n’ont pas envie de freiner et rester coincés sur la neige damée. Nous
atteignons enfin le sentier du Mont Ménard. Mais de sentier, il n’y en a
point : la couche de neige, plus de soixante centimètres, recouvre tout,
les arbres courbés ou cassés sous le poids entravent le passage.
Avec Eric, c'est pratique ! On passe dans la forêt,
hors des chemins battus (ou abattus).
Tous les repères ont changé. L’épaisseur de neige a transformé le paysage, magnifique
sous la lumière voilée. Arbres voûtés formant tunnel, petits monticules de
neige en ribambelle, branches décorées de rubans figés, crêtes givrées. Nous
traversons une tourbière indécelable, sauf par la présence d'un ruisseau à
franchir. Ambiance magique, malgré la marche difficile,
la neige profonde, les raquettes qui s’enfoncent dans des fondrières masquées, ou
accrochent une racine invisible. Avec Eric, c’est technique !
Enfin, si, un peu. Glissades obligées sur les fesses, pour
franchir les pentes trop rapides, chutes imprévues, bâtons et
bonnets accrochés, décrochés, pieds coincés, décoincés, branches écartées,
cassées, la descente épuise autant que la montée. Enfin, tout en bas, le parking, les voitures,
la civilisation retrouvée. Soulagement général, enthousiasme et sourire vainqueur.
récit qui rend bien l'atmosphère de la balade
RépondreSupprimermerci Nicole !
Jacqueline