mercredi 2 octobre 2013

Le MuCEM, j'aime

Sortir des entrailles de la terre (un parking souterrain sous le port de la Joliette), émerger en plein soleil. Ciel azur, mouettes criardes, mistral violent : vertige. Puis l’œil s'habitue à la lumière. De tous côtés, le décor est grandiose : mer bleu cobalt, imposants immeubles du port de commerce, non moins majestueux bateaux de croisière, cathédrale Major impassible devant l'incessant trafic routier, et, au bout de l'immense esplanade, le MuCEM, cube de béton-dentelle, vision magique.
L'architecte Rudy Ricciotti a conçu pour le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée un carré parfait de 72 m de côté, encadrant un autre carré intérieur, dans un matériau exceptionnel, un béton gris foncé travaillé en résille. Reflets argentés, découpage harmonieux, photogénie absolue, sur fond bleu, blanc ou ocre. Cet écrin, à la fois massif et aérien, posé face à la mer, est d'une beauté fascinante.

Entrée fluide, direction quatrième étage, pour apprécier le panorama. Difficile de trouver de nouveaux superlatifs, chaque angle de vue est sublime. Le Fort Saint Jean, tout proche, parfaitement restauré, forme un contrepoint idéal au MuCEM, avec ses pierres blondes dominant la mer. La passerelle piétonne qui permet de passer de l'un à l'autre, ouvre un extraordinaire espace de promenade, de détente, de beauté architecturale. Toute la zone est d'accès gratuit, seules les expos sont payantes. Les Marseillais sont gâtés !
Depuis les remparts du Fort, panorama à 360° : le Vieux Port, le Pharo, la Bonne Mère. L'infini de la mer, et de la côte rocheuse, le MuCEM et son patio intérieur. Chemins de ronde tortueux, jardins suspendus, tours de guet. On a planté épices et aromates, légumes anciens, oliviers et figuiers. Le Fort Saint Jean est un lieu spectaculaire et inattendu.

Retour au MuCEM pour les expos. Au RDC, la Galerie de la Méditerranée évoque les points communs aux pays qui la bordent, agriculture, religion, citoyenneté... Au niveau 2, une exposition marginale porte bien son nom : Le grand Bazar. A côté, une exposition exhaustive, Le Noir et le Bleu, éclaire l'histoire, la géographie, les courants artistiques et les civilisations de la Méditerrannée. C'est riche, très documenté. Il faudrait prendre son temps, fouiller les détails, mais la fatigue se fait sentir.
Après quatre heures de visite, une pause s'impose. La terrasse du MuCEM permet d'apprécier la douceur de septembre, la lumière de fin d'après-midi joue avec la dentelle de béton. Le bonheur est sur le toit.

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