vendredi 1 septembre 2023

Anne Roumanoff, un festival d'humour à elle seule

Elle entre en scène en dansant. Un look jeune, jean et chemisier, de sa couleur fétiche, le rouge, elle n’a gardé que les escarpins. Et d’emblée elle attaque avec ces mots : « eh oui, j’ai rajeuni…  depuis que j’ai divorcé ! ». Commence alors une série de mots d’esprit, tendres et percutants, égratignant la vie de couple, les femmes, les hommes, les rencontres amoureuses… « Un de perdu, dix de retrouvés, ça marche surtout avec les kilos ! », « Les princes, on ne les trouve plus qu’au rayon biscuit ! ». Anne Roumanoff se moque d’elle autant que de ses consoeurs féministes dans un rap endiablé : « la femme libérée ».


Elle balaie avec lucidité et tendresse tous les maux de la société, ses études à Sciences Po lui ayant donné l’aisance et les mots. Le Covid et ses conséquences : « avant on travaillait 3 h, puis on s’accordait une demi-heure de pause. Maintenant, on fait une pause de 3 h et on télétravaille une demi-heure ! ». La politique, l’omniprésence d’internet, les bugs, les cookies, les services clients qui vous prennent pour des débiles, la langue de bois, la mode du développement personnel… Avec elle tout est sujet à rire, tout devient plus léger.  Transformée en voyante extra-lucide avec la participation d’un spectateur, ou jouant les influenceuses obsédées par les « likes », elle distille gaieté et autodérision. Et fait passer un message de tolérance et de bienveillance.

Car Anne Roumanoff est une femme aux origines multiples. De ses grands-parents russes et espagnols, elle a hérité « les pommettes et yeux en amande et le bassin méditerranéen ». Et surtout l’amour d’une France accueillante et optimiste. Elle y contribue grandement, car après son spectacle intitulé « Tout va presque bien », on se sent vraiment mieux !

Article publié dans le JTT du jeudi 31 août.

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