jeudi 10 juin 2021

Les Berges de l'Isère

Ce n’est pas très loin, et pourtant l’ambiance paysagère change totalement de la vallée du Rhône. Le Bois des Naix, parc naturel aménagé par la commune de Bourg-de-Péage, est un havre de fraîcheur. Vallonné, parcouru par le ruisseau de la Maladière et le canal de la Bourne, ce domaine de 12 hectares qui jouxte l’Isère a été mis en valeur depuis les années 2000 par la commune pour offrir au public un grand bol d’air, dans un souci d’harmonie et de préservation de la faune et de la flore locales. Résultat : des sentiers tracés entre platanes, acacias et marronniers centenaires, des espaces de jeux pour enfants et parcours pour les sportifs, des prés piquetés de marguerites avec tables de pique-nique, des hôtels à insectes, des toilettes sèches et même une boîte à livres ! Un endroit très agréable pour se promener, se détendre, respirer ou courir en liberté.

Le Bois des Naix a été créé et modelé sur les marécages bordant l’Isère par un notable local, De Delay d’Agier (1760-1827), qui, décédé sans héritiers, l’a légué à la ville. Son mausolée se dresse au milieu du parc. Le reste de son domaine, avec le château Favor, est toujours privé et marque la frontière entre ce parc communal et la longue promenade des berges qui traverse Bourg-de-Péage. Un agréable itinéraire piéton, ponctué lui aussi d’espaces ludiques, qui suit le tracé de l’ancien chemin de halage utilisé lorsque le trafic marchand entre Grenoble et Valence s’effectuait par le fleuve. Comme sur le Rhône, la descente ne prenait alors que quelques heures, mais le retour nécessitait plusieurs jours, le bateau étant tiré par des bœufs.

Un trajet maintenant repris par la véloroute de l’Isère, une voie verte connectée à la Viarhôna à Pont-de-l’Isère, qui chemine jusqu’au-delà de Grenoble. Pour laquelle plusieurs passerelles ont été construites. Celle qui relie Romans à Bourg-de-Péage, au niveau du château Favor, permet aux piétons de passer d’une rive à l’autre en profitant de l’environnement naturel de ce fleuve puissant. L’Isère, au débit toujours impétueux, attire en effet un grand nombre de poissons, d’oiseaux et d’insectes aquatiques. Elle fournit de riches alluvions à la terre drômoise et assure une belle fraîcheur à ses rives. Pensez-y, en période de canicule !

Article publié dans le JTT du jeudi 10 juin 2021.

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