
On pourrait presque réaliser le
déménagement avec la rutilante camionnette Peugeot 202 des années
cinquante, qui accueille les clients à l'entrée de la maison. Car
le caveau Ferraton ne s'éloigne pas du centre de Tain : il
traverse juste les bâtiments. Passant de la rue de la Sizeranne au
quai Rostaing, pour une meilleure visibilité. Avec en plus à
l'horizon 2018, l'ouverture d'une toute nouvelle structure : un
espace de petite restauration. Les promeneurs, qui s'interrogent
depuis un moment sur les travaux d'envergure entrepris sur le quai,
en face du kiosque, peuvent maintenant prévoir de s'y s'attarder
bientôt pour déguster un bon vin en toute convivialité.
C'est ainsi que la Maison Ferraton Père
et Fils perpétue sa tradition, entre histoire et modernité. Cette
exploitation familiale, créée en 1946 par Jean, fils et petit-fils
de vignerons, a été développée par Michel Ferraton jusqu'aux
années 2000. L'héritier naturel, Samuel, ayant été victime d'un
accident de la route, il a fallu opter pour un nouveau mode de
fonctionnement, en s'associant à la maison Chapoutier. Mais
Ferraton, maison historique, tient à son nom.
Une équipe d'une dizaine de permanents, soutenue par des
saisonniers, s'emploie aux travaux du vignoble, 20 hectares en
biodynamie depuis 1998, à la vinification de raisins issus d'autres
propriétés locales, et au négoce : 450 000 bouteilles
produites, dont 100 000 sous le label bio Ferraton.

Quand la grande porte cochère est
ouverte, on peut apercevoir la superbe 202 familiale, siglée
Ferraton. Le caveau de dégustation actuel, où Marine accueille les
visiteurs, se trouve juste à côté, entre les authentiques tonneaux
de bois, utilisés pour l'élevage des grands crus, et la cuverie de
ciment ultramoderne refaite à neuf en 2013. On retrouve la Peugeot
vintage sur les étiquettes de la dernière création de la cave :
« La tournée ». Un vin sans prétention, pas cher, idéal
pour les soirées d'été. Et qui donne envie d'essayer d'autres
cuvées prestigieuses, Hermitage ou Ermitage, Saint Joseph, Cornas
... les fleurons de la cave.
Article publié dans le JTT du jeudi 3 août.
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