mercredi 23 septembre 2015

La cueillette des plantes aromatiques

En Haute Provence, le climat qui s'étage de méditerranéen à montagnard favorise la présence d'un patrimoine naturel varié et abondant. De tous temps, on y a cueilli les simples, pour se nourrir, se soigner, fabriquer cordages et paniers... Aujourd'hui, les professionnels continuent d'exploiter la nature en vue de commercialiser huiles essentielles, tisanes et autres produits. Mais ils ne sont pas seuls : Les Provençaux, familiers d'une nature prodigue et respectueux du savoir-faire ancestral, perpétuent la tradition en cueillant les plantes aromatiques et médicinales pour leur consommation personnelle. Ils partagent volontiers leurs connaissances avec les visiteurs. C'est ainsi que dans les sous-bois de Gréoux, on peut faire provision de thym et romarin, de sarriette et lavande, de marjolaine et pimprenelle. Mais pas seulement !

Au début de l'automne les baies, rouges, noires, bleues, orangées, prolifèrent, il faut savoir les reconnaître, car toutes ne sont pas comestibles. Baies de genièvre fortes en bouche, prunelles sauvages et baies d'aubépine, amères, sureau à consommer cuit, en sirop, en confiture. Attention aux fruits toxiques qui leur ressemblent, baies du troène, de la viorne et du cornouiller sanguin, qui peuvent provoquer des maux de ventre plus ou moins graves.
La sécheresse de l'été a malmené les ressources. Les mûres sont rabougries. Ne subsistent des légumes de printemps, asperges, carottes et fenouil sauvages, que des filaments ligneux. Mais on peut encore réaliser des salades originales avec pourpier, roquette, pissenlits et autres chicorées.

La médecine naturelle prône la santé par les plantes, qui sont à l'origine des principes chimiques de la pharmacopée. Mais pas d'angélisme ! Pour se soigner ainsi, il faut bien les connaître, un produit peut guérir ou tuer, suivant le dosage. Les rebouteux des siècles passés, accusés de sorcellerie, en ont souvent fait les frais.
Soyons réalistes : En cas de morsure de serpent, rien ne vaut le centre anti-poison, le frêne et la vipérine restent impuissants. Quant aux champignons, comestibles, vénéneux ou hallucinogènes, ne vous trompez pas !

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