Passer quelques jours en
Touraine, c’est découvrir l’Ouest. Notre Far West.
Là-bas, les soirées sont plus
longues que chez nous. Le relief est plat, les coteaux ne sont que d’infimes
ondulations du terrain. Le climat, malgré des averses régulières, reste doux.
L’habitat est bien conservé, les guerres n’ont pas été destructrices, villes et
villages affichent une belle harmonie de tuffeau et ardoise. On utilise encore
systématiquement les caves troglodytes. Et le long des routes, ce ne sont que
vergers, potagers et vignes, une verdure ponctuée d’éclats, rosiers, iris et
seringas fleuris. Atmosphère paisible, convivialité. Petites routes sinueuses,
mais impressionnant réseau
hydrographique : on croit longer la Loire, et la rive du Cher apparaît. Entre Indre et
Vienne, c’est la
confusion. Et que dire de toutes les rivières détournées,
pour arroser les châteaux ?
Enfin Chenonceau, l’harmonie totale entre architecture novatrice,
faste royal, jardins travaillés et cadre naturel. Des gerbes de fleurs
splendides dans chaque pièce. Mais des hordes de touristes incontournables ! Et Chaumont, célèbre
pour son festival des jardins. Où la recherche esthétique n’arrive pas à
pallier le manque de profusion végétale: Plants trop jeunes, installations convenues. Le parc et la vue sur la Loire sont plus
intéressants.
Tours offre l’effervescence de la
ville, de l’esprit : les musées, les rues piétonnes, la place Plumereau et
ses vieilles maisons tourangelles, en briques et colombages, la cathédrale Saint
Gatien , le quartier Saint Martin, le jardin botanique. Contraste
avec le calme des châteaux ligériens, où G. Sand, Balzac, J.J. Rousseau et bien
d’autres ont trouvé l’inspiration.
Partout, l’art et l’histoire,
mais aussi la douceur angevine, chantée par Du Bellay. Il fait bon vivre en Val
de Loire.
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