dimanche 1 janvier 2023

Succès international pour l’organiste tainois Maxime Heintz

Maxime Heintz anime à Tain les célébrations religieuses à l’orgue, et assure quelques concerts organisés par les Amis de l’orgue et du carillon en été. Mais c’est une infime partie de son talent. Au festival international d’orgue de Lituanie il a récemment enthousiasmé le public. Voici le commentaire publié après le concert de Konas par le directeur du théâtre : « Hier, en écoutant l'orgue retentissant de la cathédrale de Kaunas, ce n'était pas une partition, c'était de la musique, ce n'était pas un orgue, c'était un orchestre complet. Ce fut un moment d'éternité, inspiré par la virtuosité de Maxime Heintz».

La rencontre de Maxime avec l’orgue s’est faite dans la Drôme, à l’abbaye d’Aiguebelle, où son père était intendant. L’enfant qu’il était a senti immédiatement que ce serait sa passion. Premiers cours à Montélimar, puis conservatoires de Marseille, de Lyon, avec les meilleurs professeurs. Après une médaille d’or, et des participations à divers concours internationaux, il se produit en Suisse, Hollande, Allemagne … Des publics différents, des orgues de facture et de sonorité différentes.

Car l’orgue est un instrument très complexe, dont l’évolution a suivi celle des techniques. Au 4e siècle avant J.-C., il existait déjà un instrument où l’on soufflait dans des tuyaux remplis d’eau ! Au fil des siècles et des progrès, il est devenu ce majestueux instrument à vent, avec sa soufflerie, ses différents tuyaux, claviers, pédales. Au 17e et 18e siècles, la musique d’orgue connaît son apogée, grâce à des compositeurs baroques ou classiques prestigieux comme Jean-Sébastien Bach. Des instruments sont construits dans tous les pays d’Europe, chacun avec sa propre personnalité. Puis la musique d’orgue est délaissée au profit de l’orchestre symphonique. C’est au 19e qu’on recommence à construire de nouvelles orgues plus performantes, adaptées à la musique romantique. Ainsi on ne joue pas n’importe quelle musique sur n’importe quel orgue, il faut adapter son programme de concert à l’instrument.

En Lituanie, Maxime a enchanté le public avec des œuvres de Bach, Mendelssohn, Franck, Liszt. Ses compositeurs préférés, qu’il propose régulièrement en concert à Grignan, dans la collégiale de ses débuts, à Valence, Saint-Donat, Romans, Lyon, Paris…  Reconnu dans le monde des organistes, il a dû néanmoins s’assurer un emploi pour vivre, et c’est ainsi que depuis 8 ans, il travaille à Tain dans le funéraire. Musicien discret et talentueux, il ne cherche pas plus la gloire que son maître J.-S. Bach, qui malgré son immense influence est toujours resté au service de petites cours princières. Comme lui, la passion de la musique l’anime, et il veut rester libre. De travailler l’orgue ou le piano des nuits entières, accompagner des chanteurs lyriques ou des chœurs, jouer en solo ou en duo … Mais toujours enchanter le public lors de ses concerts. 

Article publié dans le JTT du jeudi 29 décembre 2022 et dans la Tribune de Montélimar.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire