Une vie parfaite ? C’est un rêve que partagent tous les
protagonistes de cette histoire. Qu’ils soient issus d’une misérable banlieue
de Bologne ou des quartiers chics, ils rêvent, soupirent, à un ailleurs
meilleur, jusqu’à s’en rendent malades. Leurs blessures d’enfance les empêchent
non seulement d’être heureux mais aussi d’être libres, présents.

Envie de forcer le destin, de corriger les drames ? Les
hommes veulent de l’argent, des voitures, du sexe. Les femmes, elles, sont
rongées par l’obligation d’élever les enfants quand elles en ont. Et par le
désir d’enfant sinon. Une force tellurique qui emporte Adele, enceinte à
dix-sept ans de Manu, un voyou emprisonné et Dora, prof passionnée qui ne supporte
pas sa stérilité, et détruit son couple. Chacune suit un parcours douloureux
semé de doutes et d’emportements. Mais aussi d’amour à donner, à assouvir
enfin.
A son habitude,
Silvia Avallone dresse un portrait vivant
et actuel des problèmes qui secouent la société, pas seulement italienne.
Cassure entre deux mondes, entre deux sexes. Poids des liens du sang, de la
transmission. Echappe-t-on à son destin ? Seul Zeno, l’adolescent secret
et tourmenté s’autorise à vivre autrement, à sortir du rang. Le malaise de la
jeunesse et de ses choix est traité ici par une intrigue solidement menée, des
personnages variés et fouillés. Un beau travail romanesque et sociologique.
Silvia Avallone est une écrivaine et poétesse italienne née
en 1984 à Biella dans le Piémont. Tous ses livres, au succès international, dressent
un portrait sans concession des difficultés sociales du monde « périphérique
».
« La vie parfaite » est actuellement disponible en
poche chez Liana Levi.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 29 août.
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