
Le bon plan pour profiter de Rome, en cet été
caniculaire : louer un appartement à quelques kilomètres, près de
la mer. Nous avons ainsi
alterné la visite classique des grandioses monuments de la ville
éternelle, agglutinés à une foule de touristes en majorité asiatiques, entre
vitrines élégantes et pétarades de piaggio, avec les séances de plage,
déambulations odorantes au marché, et consommation immodérée de gelati. La
dolce vita italienne, c'est à Ostia, le port de Rome, qu'on en profite vraiment.
Entre les deux, le métro. Parfois climatisé, parfois bondé,
parfois à l’heure. Emblématique des difficultés de gestion de l’agglomération
romaine. Les poubelles débordent, des herbes folles envahissent les trottoirs dégradés. On s’habitue, il faut cultiver l’indulgence, rien n’est
parfait, pourtant tout advient.

L’agrément inattendu, c’est le sourire, la courtoisie, la
volonté de communiquer, omniprésents. Les Italiens aiment
la France, ils prennent volontiers le temps de bavarder, de partager un
espresso
avec vous. Bienfaisante cure de convivialité au soleil, loin de la morosité et de la grisaille.
Même sans rejouer la scène mythique de la Fontaine de Trevi,
inaccessible pour cause de travaux, on peut se rafraîchir et s’abreuver
partout dans les rues, où les deux mille fontaines de Rome, modestes ou somptueuses,
mais toujours esthétiques, constituent un trésor architectural d’une grande
diversité. Ce formidable héritage des bâtisseurs de l’Antiquité et de la
Renaissance poursuit de nos jours sa vocation originelle de source et ressource de vie. Tout le monde en profite : les Romains, les touristes, et les Pakistanais qui survivent grâce au commerce d'eau fraîche ...
On s’habitue, il faut cultiver l’indulgence, rien n’est parfait, pourtant tout advient.
RépondreSupprimerça, c'est d'une belle concision. J'aurais même omis le : "il faut cultiver l'indulgence" pour que rayonne le : "tout advient", tellement ouvert sur cet inconnu qu'on accueille. Jo