Partout, des murs en pierre sèche qui délimitent les
parcelles. Restaurés ou éboulés, hérissés ou lisses, bétonnés ou fleuris. En état, assumant leur âge, ou en tas, couverts de mousse. Pierres
arrachées au sol par nos ancêtres, une à une, pour rendre le terrain
cultivable. Empilées, ajustées suivant leur calibre, patience et savoir-faire. Surmontées
de lauzes verticales, pour repousser les prédateurs. Visibles au bord des
routes, autour des prés, des jardins, ou invisibles, avalés par la
progression de la forêt.
Les chibottes, constructions
rondes, du genre bories, sont faites des mêmes dalles de basalte,
l’architecture courbe est une prouesse supplémentaire. Refuges de bergers, maintenant
enfouis sous la végétation, il faut les chercher au cœur des bois.
Les maisons traditionnelles, en pierres noires, jointoyées à
la chaux. Toits
de lauzes ou de chaume. Volets blancs. En forme de longère, l’habitation de
plein pied, la grange accolée accessible par un pont de grange. A l’intérieur,
sol en lauzes, large cheminée, impressionnante poutraison.
Les églises romanes, de pierres noires ou blondes, en
harmonie avec les villages. Glavenas, Montusclat, Saint Julien Chapteuil.
Dominantes, ou enserrées dans les ruelles. Buts de promenades bucoliques,
ou de pèlerinages dévots. Et les innombrables
croix sculptées de granit, aux cimetières, carrefours, sur les chemins.
Les éboulis, vastes cascades de pierres, qui parsèment de
gris une montagne où les verts dominent. Les orgues basaltiques, falaises de tuyaux, colonnes de roche volcanique figée. Les failles lisses, abruptes, gravies
par les intrépides, fans de via ferrata
ou d’escalade. Responsables : Les sucs du Velay, anciens volcans
explosifs, dont les dômes hérissent le plateau.
Plaisir du promeneur : trouver des phonolithes, ces dalles de
feldspath qui rendent un son clair quand on les frappe. En les choisissant bien,
on peut s'improviser musicien.
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