jeudi 11 juillet 2013

Ousmane Sow est à la Citadelle

La Citadelle de Besançon fête ses 5 ans d’inscription au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Animations théâtrales et musicales dans les jardins, zoo et insectarium pris d’assaut par les enfants, musée de la déportation, des arts et traditions comtoises, et panorama sur Besançon sont appréciés des touristes. Mais pourquoi l’affluence des visiteurs est-elle exceptionnelle cet été ? A cause d’une exposition tout aussi exceptionnelle : la rétrospective des œuvres du sculpteur Ousmane Sow.

Un lien d’amitié très fort existe entre cet artiste et la ville de Besançon. Accueilli ici dès 1994 pour une de ses premières expositions en France, il a connu par la suite une renommée internationale. En 2003, il a réalisé pour la ville de Besançon la magnifique statue de Victor Hugo, figure emblématique du parvis des Droits de l’Homme. Et une deuxième œuvre majeure, L’Homme et l’Enfant, vient d’être inaugurée aux Glacis. L’exposition actuelle de ses statues monumentales à la Citadelle est complétée par celle des Nouba au Musée des Beaux-arts. Une visite s’impose, avant le rapatriement de toute la collection vers le Sénégal.

En terre, en bronze, ou en une matière qu’il invente au fil des années, Ousmane Sow représente l’homme. Il travaille par séries, rendant hommage à des ethnies différentes, Masaï,  Zoulou, Peulh, dans des scènes de la vie quotidienne. Ou à des grands hommes, à qui il dit Merci : Victor Hugo, Charles de Gaulle, Nelson Mandela…
Une extraordinaire force vitale anime ses statues. Les corps, modelés en kinésithérapeute (son premier métier), sont saisis en plein mouvement. Et le réalisme des situations est totalement maîtrisé. Scènes de chasse ou d’élevage, intimes ou guerrières, toutes sont aussi éloquentes que des instantanés. C’est beau, c’est fort, c’est émouvant.

Une seule ombre au tableau : l’éclairage du Hangar aux Manœuvres ne permet guère d’apprécier les nuances de couleur, gris, vert, brun, les statues étant placées en contre-jour. C’est en plein air, que l’œuvre d’Ousmane Sow prend tout son relief.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire