Eh oui, j’ai fait partie des
finalistes du championnat d’orthographe : 500 retenus sur 25 000
candidats, pas mal, non ?
C’est mon seul titre de gloire,
car à ce niveau, je rends mon tablier. Entourée de vrais pros, qui ont révisé
toutes les conjugaisons, maitrisent la grammaire, reconnaissent les faux amis
et les exceptions, je me sens dépassée. Heureusement, l’important c’est de
participer. Et de se faire plaisir.
D’abord, il y a le petit séjour à
Paris, bien humide, mais qu’importe. Le quartier Latin, avec ses innombrables
librairies et cinémas, j’adore. Les terrasses bondées, les musiciens de rue,
imperturbables, les Vieux Campeurs à tous les coins, toute une vie culturelle
et décontractée. La découverte du quartier Mouffetard, et du marché Saint
Médard (mon Dieu qu’il a plu !), les brasseries littéraires, le Procope,
et son « menu des philosophes ».
Enfin le lieu de l’épreuve :
le grand amphi de la Sorbonne, mythique, avec ses gradins en bois, sièges en
velours, fresques peintes et statues colossales des grands hommes. Richelieu,
Homère, Voltaire … Le test de connaissances, en 30 questions, de Frédéric
Gersal, gentilé et acronyme, vous saisissez ? Et la fameuse
dictée, concoctée et présentée par Eric-Emmanuel Schmitt. Il s’est fait
plaisir, lui aussi, avec une accumulation de pièges : Valse de participes
passés, avec qui les accorder ? pluriels déroutants, vocabulaire
mystérieux : sycophantes et
thuriféraires, le summum étant les mirobolants
myrobolans. C’est extravagant, irritant, et donc jubilatoire…
Une pause rafraichissante dans le
majestueux péristyle de la Sorbonne, puis la correction. Pour
moi : une dizaine de fautes. La proclamation du palmarès. Ma petite
voisine est championne cadette, bravo ! Prix spécial à un junior aveugle, qui a composé grâce à un ordinateur à reconnaissance vocale. Et parmi les adultes, un
sans-faute ! Mais comment a-t-il fait ?
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