Deux conférences proposées par la
Communauté de Communes Sud Territoire, et me voilà transformée, convaincue,
apôtre du bio !
La première fut menée avec
passion par Josiane Goepfert, célèbre fondatrice du « Potager d’une
curieuse ». En l’occurrence, la curieuse c’était moi. Qu’allait-elle nous
apprendre pour « lutter naturellement contre les maladies » ?
Dès le début, j’ai réalisé qu’il
s’agissait d’une philosophie, plutôt que d’une simple transmission de recettes
anciennes. Il faut sauver les plantes malades, certes, mais sans polluer notre environnement
par des produits chimiques, et surtout essayer d’être autonome par rapport aux
magasins qui multiplient les traitements. Josiane a donné de nombreux moyens gratuits
et efficaces, pour soigner ou stimuler les réactions défensives des plantes,
favoriser leur croissance, éloigner les insectes et parasites. J’ai retenu le
purin de consoude, la macération de feuilles de rhubarbe, l’extrait de
pissenlit, la décoction de prêles…
Mais ce qui m’a vraiment étonnée,
c’est l’emprise exercée par le marché agro alimentaire sur le consommateur. Un
exemple significatif : le purin d’ortie, largement utilisé par les
jardiniers, mais dont il était interdit, sous peine de poursuites judiciaires,
de divulguer la composition jusqu’en … 2011 ! On trouve maintenant les
recettes sur Internet. La préparation est élémentaire, mais il faut aérer le
purin en le remuant chaque matin pendant un mois…
Deuxième voix, hier, celle de
Xavier Renaud, de la
Fédération Régionale de lutte
Et de Défense contre les Organismes Nuisibles. Son thème : Un jardin sans
pesticides. Qui n’utilise pas des granulés contre les limaces ? Des
vaporisateurs contre les insectes ? Des désherbants dans les allées ?
Xavier revient sur les dangers de pollution du sol, la nocivité pour le corps
humain. Et pourquoi jardiner, si c’est pour obtenir des plantes traitées chimiquement ?
Là encore, toute une philosophie, et pour la satisfaire, le bon sens et l’huile
de coude. Préférer la binette au désherbant, l’eau chaude de cuisson jetée sur
les dalles au chalumeau toxique, utiliser la bière contre les limaces, la combinaison
de plantes répulsives contre les insectes, la couverture du sol par paillage ou
plantes vivaces pour éviter le liseron… Pas de résultats immédiats, mais
durables.
J’apprends
le mot adventices : plantes
invasives indésirables (mauvaises herbes). J’apprends aussi que les
perce-oreilles et gendarmes, malgré leur prolifération, ne sont pas nuisibles. Et
que si je persiste à utiliser mes granulés bleus anti limaces, 4 ou 5 par mètre
carré, c’est suffisant.
Car
non seulement il faut protéger notre sol, nos plantes, notre santé, mais aussi
respecter la chaîne alimentaire, la vie animale en général. Ne pas tuer les
pucerons, qui alimentent les coccinelles, qui nourrissent les oiseaux, hérissons,
etc… Avoir une vision globale.
Jardiner
bio, c’est un exercice respectueux. Responsable. J’ajouterais presque moral.
Bon,
la partie théorique, je maîtrise. Je crois que je vais laisser la partie
pratique à mon mari !
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