Le professeur Cyrulnik, célèbre neuropsychiatre français, auteur de nombreux ouvrages qui font référence, est connu comme le chantre de la résilience, cette capacité de chacun à se reconstruire après une douloureuse épreuve. Interrogé par les médias pour donner quelques conseils aux confinés, il a rappelé la nécessité de conserver des rituels horaires, mais ajouté que pour bien assumer la situation, il fallait se ménager chaque jour un temps pour l’action, un autre pour l’affection, et enfin un pour la réflexion.
L’action, c’est le plus facile à réaliser au quotidien, ce peut être faire du ménage ou de la gymnastique, du bricolage ou de la couture, du jardin, de la cuisine…
L’affection est limitée par le confinement, mais elle existe pourtant. On la reçoit et on la donne par des messages, des appels téléphoniques, le salut lointain aux voisins, les applaudissements du balcon, un sourire au passant…
La réflexion semble plus difficile, pourtant le moment est idéal pour se poser des questions, s’interroger sur soi-même, sur les autres, sur la vie, méditer, à travers une lecture, un film, une musique, des souvenirs … En écrivant un message, une lettre, un journal, en contemplant la nature.
Boris Cyrulnik sait que nous sommes très inégaux face au coronavirus, mais aussi face au confinement, et même face au traumatisme futur. Il faudra développer les fameuses qualités de résilience qu’il prône. Mais il est optimiste, car, pour la première fois, les politiques privilégient la vie des individus à l’économie du monde. Un signe de changement possible dans l’échelle des valeurs, un espoir pour le futur.
Plus belle la vie ?
Article publié dans le JTT du jeudi 30 avril.
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