C'est une histoire provençale, comme
on en racontait dans les veillées : Atmosphère pastorale, rude labeur, rencontres, amitié, dans la montagne de Giono. Un café
littéraire a renouvelé la magie du passé. Hubert Blond présentait son
livre : "Les parcours poétiques du Berger Albert".
Entre 1912 et 1959, Albert, berger dans
les environs de Banon, a suivi les troupeaux de moutons dans la
solitude extrême de la Montagne de Lure, s'installant d'une
bergerie à l'autre. Sur les pierres de ces bergeries, il a écrit à
la mine graphite des phrases, des poèmes, drôles, tragiques, ou simplement factuels. Un
modèle d'art brut, et en filigrane, l'histoire d'une vie solitaire.
Hubert Blond, issu des métiers du
bâtiment, et randonneur expérimenté, a recensé des centaines de
bergeries de pierres sèches, abandonnées, dans la montagne.
Admirateur de la prouesse architecturale (il faut empiler savamment
environ un million de petites pierres, pendant des décennies), il a
découvert par hasard à l'intérieur quelques phrases soigneusement
calligraphiées par Albert. Étonné, ému, et vite passionné, il a
exploré ensuite méthodiquement toutes les bergeries autour de
Banon, à la recherche des écrits éparpillés, effacés parfois. Et
tenté de reconstituer le parcours d'Albert, pauvre berger d'origine
italienne, à travers la lecture d'archives et les témoignages
d'anciens.
"Lamours est une choses si fragille quon peut Le perdre même en parlant"...
Les parcours poétiques du Berger
Albert, par Hubert Blond, L'Edition à façon.
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