Mia a été lâchement abandonnée par son mari Boris, après
trente ans de mariage. Il veut faire une pause. Suite à un passage critique à
l’hôpital, elle se réfugie pour les vacances dans la ville de son enfance.
Scénario convenu, mais sublimé par l’écriture caustique de Siri
Hustvedt, qui transforme chaque situation en un festival d’humour féroce. Elle analyse en féministe subversive les relations humaines dans l’entourage
de Mia.
Il y a matière ! La mère et ses copines, vieilles dames veuves
et néanmoins indignes, dans leur résidence. Les élèves, adolescentes perturbées
et diaboliques, à qui Mia essaie d’enseigner la poésie. La voisine, jeune mère
débordée... A tout âge, les femmes se
coltinent à une dure réalité. Mia, elle, rumine sa mise à l’écart, ne veut rien savoir
de sa rivale, surnommée "La
Pause". Se laisse consoler par ses sœur et fille, stimulée par
sa psy, et surtout par la littérature (même masculine). Car si l’été se
passe sans les hommes, ils restent omniprésents dans l'esprit des femmes.
Siri Hustveldt, née en 1955, est une auteure et poétesse américaine, qui
signe là un roman érudit, tant par les
références à la poésie et la psychanalyse qu’aux neurosciences, parfois c’est
même un peu délirant. Mais le côté cocasse est propre à ramener n’importe
quel mari au bercail ! Le sien, c’est Paul Auster, écrivain américain à la
renommée internationale.
Un été sans les hommes
est disponible en Babel Poche au prix de 7.70€.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 26 septembre 2013.
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