La rencontre de Maxime avec
l’orgue s’est faite dans la Drôme, à l’abbaye d’Aiguebelle, où son père était
intendant. L’enfant qu’il était a senti immédiatement que ce serait sa passion.
Premiers cours à Montélimar, puis conservatoires de Marseille, de Lyon, avec
les meilleurs professeurs. Après une médaille d’or, et des participations à divers
concours internationaux, il se produit en Suisse, Hollande, Allemagne … Des
publics différents, des orgues de facture et de sonorité différentes.
Car l’orgue est un instrument
très complexe, dont l’évolution a suivi celle des techniques. Au 4e siècle
avant J.-C., il existait déjà un instrument où l’on soufflait dans des tuyaux
remplis d’eau ! Au fil des siècles et des progrès, il est devenu ce
majestueux instrument à vent, avec sa soufflerie, ses différents tuyaux, claviers,
pédales. Au 17e et 18e siècles, la musique d’orgue connaît
son apogée, grâce à des compositeurs baroques ou classiques prestigieux comme
Jean-Sébastien Bach. Des instruments sont construits dans tous les pays
d’Europe, chacun avec sa propre personnalité. Puis la musique d’orgue est
délaissée au profit de l’orchestre symphonique. C’est au 19e qu’on recommence
à construire de nouvelles orgues plus performantes, adaptées à la musique
romantique. Ainsi on ne joue pas n’importe quelle musique sur n’importe quel
orgue, il faut adapter son programme de concert à l’instrument.
En Lituanie, Maxime a enchanté le public avec des œuvres de Bach, Mendelssohn, Franck, Liszt. Ses compositeurs préférés, qu’il propose régulièrement en concert à Grignan, dans la collégiale de ses débuts, à Valence, Saint-Donat, Romans, Lyon, Paris… Reconnu dans le monde des organistes, il a dû néanmoins s’assurer un emploi pour vivre, et c’est ainsi que depuis 8 ans, il travaille à Tain dans le funéraire. Musicien discret et talentueux, il ne cherche pas plus la gloire que son maître J.-S. Bach, qui malgré son immense influence est toujours resté au service de petites cours princières. Comme lui, la passion de la musique l’anime, et il veut rester libre. De travailler l’orgue ou le piano des nuits entières, accompagner des chanteurs lyriques ou des chœurs, jouer en solo ou en duo … Mais toujours enchanter le public lors de ses concerts.
Article publié dans le JTT du jeudi 29 décembre 2022 et dans la Tribune de Montélimar.
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