Le pont des Lônes, qui enjambe le Rhône juste à côté du port de l’Epervière au sud de Valence, est devenu un spot de la création artistique contemporaine. Les graffs, ces dessins psychédéliques exécutés avec des bombes de peinture multicolores, ont envahi les parois des arches monumentales. Une expression libre sur la base du pont, gérée par un collectif de graffeurs valentinois, Sorry Graffiti, avec l’accord de la mairie de Soyons.
Ces graffeurs ne sont pas des amateurs, mais des
professionnels, une vingtaine environ, qui vivent de leur art, en créant peintures
murales sur commande dans des lieux publics ou privés. Le collectif Sorry
Graffiti a ainsi réalisé des fresques à Cornas, Saint-Péray, Aouste-sur-Sye,
Livron… L’un des membres actifs du groupe, Alone, a notamment réalisé une
fresque pleine d’optimisme à l’hôpital pédiatrique, après avoir
« enflammé » la caserne des pompiers de Loriol et égayé de postiers
farceurs le siège de la poste centrale de Valence.
Le pont, c’est pour les artistes la possibilité de
travailler ensemble, de rencontrer un public différent. Une galerie à ciel
ouvert, en somme, où les œuvres sont recouvertes par d’autres œuvres au fil du
temps. Cette saison le thème du chat est particulièrement développé. Certaines
réalisations sont spectaculaires, d’autres plus modestes, car les
professionnels ont laissé l’usage de la moitié des arches aux débutants.
Exposer leur travail, aider les jeunes passionnés à s’exprimer, organiser des événements festifs avec concert, théâtre, les graffeurs ne manquent pas de projets autour du pont des Lônes. Ils ont transformé la rive ardéchoise, derrière le MacDo de Soyons, en un lieu attractif. On y vient avec plaisir et à tout âge, à vélo, à pied, ou en voiture (parking Viarhôna sur la Voie bleue). Le chemin du Ruisseau conduit à ce musée en plein air, et permet de redécouvrir les lônes, ces bras morts du Rhône, un milieu naturel à l’aspect sauvage parfaitement cohérent avec cette forme d’expression artistique.
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