Le jour de Pâques, familles et amis se réunissent autour d’un dîner constitué de mets à base d’œufs, de poissons et de légumes accompagnés de riz pilaf aux fruits secs, sans oublier les desserts au miel et aux amandes et le délicieux tcheurek (pain brioché tressé et sucré). En général, tous ces plats sont disposés ensemble sur la table pour que chacun profite de la convivialité.
Quelques jours avant, on prépare les œufs durs, qui sont traditionnellement colorés en rouge, selon une méthode naturelle : cuisson dans un bouillon de pelures d'oignons. L’œuf symbolise les quatre éléments, sa coquille serait le ciel, sa membrane : l’air, le blanc : l’eau et le jaune : la terre. La couleur rouge incarne joie et beauté, mais aussi le sang versé par le Christ rédempteur. Il est de tradition d'échanger des œufs durs rouges avec ses proches le jour de Pâques, en se saluant par l'invocation « Christ est ressuscité ! »
Le moment très attendu, juste avant le repas, c’est la bataille d'œufs. Chaque invité, après avoir choisi un œuf décoré dans la corbeille, le tient bien droit, pointe contre pointe de l’œuf du voisin. D'un coup sec, chacun essaie de casser l’extrémité de l'œuf de l’autre. Celui dont l’œuf ne se brise pas est gagnant (il gagne l'œuf de l'autre), et continue le jeu. Ensuite, le repas pascal peut commencer avec la dégustation des oeufs.
L’histoire de l’Arménie est aussi complexe que celle de son église. Ainsi, les Arméniens célèbrent Pâques le même jour que les chrétiens, contrairement aux orthodoxes qui le fêtent une semaine plus tard, ce qui rappelle les liens passés avec l’église catholique. Mais le Noël arménien est, lui, fêté le 6 janvier, selon le calendrier orthodoxe, religion à laquelle l’église arménienne a aussi été liée par le passé ! Maintenant, elle est indépendante de Rome comme de Constantinople, sous la responsabilité d’un Patriarche.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le royaume d'Arménie fut le premier État à adopter le christianisme comme religion officielle, grâce à saint Grégoire, probablement vers l’an 301. Quant aux origines de l'Église arménienne, elle remonte aux apôtres Jude et Barthélemy, au Ier siècle. Et plus loin encore, c’est sur le Mont Ararat (5165 m), symbole de l’Arménie historique, que se serait posée l’Arche de Noé.
Article publié dans le JTT du jeudi 23 avril.
Bonjour,
RépondreSupprimerNous fêtons dans ma famille la pâque arménienne que nous appelons "Tokochmoch" (orthographe approximative) mais nous n'avons jamais pu trouver de mention de ce nom nul part, avez-vous déjà vu ce nom et si oui, nous aimerions savoir quelle est l'orthographe et l'étymologie.
Merci d'avance.
J'ai contacté les Arméniens que je connais à Valence, personne ne connaît le mot. Désolée!
SupprimerC’est ZADIG c’est Pâques en Arménie
SupprimerLE SEUL MOT LEGITIME QUI VEUT DIRE PAQUES EN ARMENIEN EST...ZADIG. JE REMARQUE QUE VOUS PARLEZ DE "LA PAQUE" (QUI APPARTIENT A UNE AUTRE RELIGION). POUR LES CHRETIENS QUE NOUS SOMMES IL S'AGIT BIEN DE "PAQUES"
RépondreSupprimerMerci j ai beaucoup appris. Je suis revenue aux traditions de mon enfance. Je fais les œufs rouge. Et le tcheurek n importe quand dans l année
RépondreSupprimerMerci Belles fêtes 🥳 à tous et surtout aux Arméniens d Armenie
Une tradition qui a bercé mon enfance et que je trans mets à mes enfants aujourd’hui !
RépondreSupprimer