La gravure sur bois demande une grande maîtrise technique,
une fois le dessin recopié sur le bois, il faut inciser les parties blanches au
canif, à la gouge ou au burin, avant de passer à l'encre. Ce type de gravure n'admet ni l'erreur ni le
retour en arrière. À cause de ces difficultés techniques, la gravure sur bois a
perdu de son importance et Jean Chièze est considéré aujourd'hui comme un de
ses derniers grands représentants.
Après des études d'art à Lyon, Jean Chièze a travaillé comme
créateur de modèles dans les soieries lyonnaises, avant de devenir professeur
de dessin. Un emploi qui lui a permis de découvrir d'autres régions de France,
la Provence, la Corse, la Bretagne, toutes terres rurales de forte
personnalité. Puis il vécut à Paris, où il se lia à de nombreux artistes.
C'était l'âge d'or des beaux livres, et nombre d'éditeurs lui demandèrent
d'illustrer leurs ouvrages (Rabelais, Mérimée, Queffelec, La Fontaine).
Jean Chièze ne se cantonna pas seulement à la gravure, mais
multiplia les supports, illustrant les thèmes de l'imagerie populaire, décorant
des céramiques, fabriquant affiches et costumes, entre autres pour le théâtre
du Pigeonnier de son ami Charles Forot à Saint-Félicien.
L'exposition au Château de Tournon met en valeur toutes les
facettes d'un artiste et artisan local modeste, accessible et fier de ses
origines.
Elle est ouverte tous les jours jusqu'au 9 juin de 14h à 18h.
Article publié dans le JTT du jeudi 23 mai.
Article publié dans le JTT du jeudi 23 mai.
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