lundi 16 décembre 2024

Chronique littéraire : L'île haute, de Valentine Goby

Une ode à la montagne, côté Chamonix, à travers les yeux d’un jeune garçon exfiltré en 1943.

Vadim est Parisien, asthmatique et juif. Ses parents, pour le sauver des rafles en 1943, l’envoient sous prétexte médical dans une ferme isolée de la vallée de Vallorcine. Pour le jeune citadin, la montagne est un univers totalement inconnu, qu’il découvre peu à peu au fil des saisons. Du grand cocon blanc de l’hiver aux couleurs éclatantes du printemps, des moissons de l’été aux douceurs automnale, Vadim s’adapte difficilement, mais il est sensible à la beauté de la montagne, à la simplicité des montagnards. Peu à peu il s’y sent bien, se découvre, se sent fort. Son initiation à la vie rejoint celle de son intégration à la montagne.

Valentine Goby a passionné son auditoire lorsqu’elle a présenté son roman à la bibliothèque de Tournon en septembre. Son amour pour la montagne, principal personnage du roman, date de l’enfance. Elle aussi s’est passionnée pour la vallée de Chamonix. Dans son récit, elle a mêlé fiction et réel, comme elle a alterné pendant son écriture les confinements dus au Covid et les séjours à Vallorcine. Un livre lumineux au style poétique, émaillé de références à la faune, la flore, le patois et les traditions locales, qui donne envie de randonner en vallée ou sur les sommets.

« L’île haute » est disponible en poche dans la collection Babel chez Actes Sud.

Chronique publiée dans le JTT du jeudi 12/12/24.

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