C’est l’histoire d’une jeune fille drômoise au siècle dernier, née en 1856 à Comps. Elle habite un village perdu dans la montagne au-dessus de Dieulefit, et semble condamnée à la vie dure des paysannes de l’époque. Mais par son caractère volontaire et aventureux. Nézida défie la tradition protestante austère, étudie, et refuse de se marier avec les gars du pays. Finalement elle épouse un garçon de la ville, un Lyonnais, qui va lui faire découvrir un autre monde. A Lyon, tout est différent, Nézida s’adapte, s’épanouit et se dévoue aux autres. Mais le drame guette.
Valérie Paturaud a été émue par un portrait et un prénom
étrange, Nézida, en feuilletant un vieil album de photos. Sans indications sur
la vie de cette personne, elle a reconstruit son histoire d’après différents
membres de sa famille. Nézida est donc un roman choral, construit par petites
touches, qui croise les regards des proches, père, mère, frère, instituteur,
amie… Pas tous bienveillants, car Nézida a suscité la désapprobation. Ensemble,
ils brossent un portrait sensible de cette jeune fille rebelle au destin
lumineux et tragique. Une forte personnalité, à la fois féminine et féministe,
à l’avant-garde dans les années 1880.
Le nom de son mari, Soubeyran, est très connu dans la
région, porté en particulier par Marguerite, fondatrice de l 'École de
Beauvallon, qui accueillit dès 1929 des enfants « blessés de la
vie ». Marguerite Soubeyran fut aussi reconnue comme « Juste parmi
les nations » pour avoir abrité des enfants juifs pendant la deuxième
guerre mondiale.
Valérie Paturaud, après avoir été institutrice dans les
quartiers difficiles de la banlieue parisienne, vit depuis une dizaine d’années
à Dieulefit. Elle s’intéresse à l’histoire culturelle de la vallée, haut
lieu du protestantisme et de la Résistance.
Son récit est disponible en format Piccolo chez Liana Levi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire