Le Chemin de Croix dit « Le Grand Voyage » est un
des plus anciens d’Europe. Fondé en 1516
par Romanet Boffin, un riche et pieux marchand drapier, il est alors
considéré comme un chemin de substitution au dangereux voyage en Terre Sainte. Cette année, le Chemin de Croix a été l’objet de nombreuses
manifestations à Romans : colloques, expositions, visites, concerts, pour
le 500ème anniversaire de sa fondation. Mais il n’est pas nécessaire
d’attendre une occasion pour parcourir librement le chemin de croix, grâce à la brochure
éditée par l’office de tourisme.
Constitué de 40 stations : vingt-et-une dispersées dans
le centre historique et dix-neuf dans l’enclos du Calvaire des Récollets, il
permet à travers ses sculptures de revivre la passion du Christ, de son
arrestation à sa crucifixion. Cet
ensemble urbain unique en Europe, lieu de pèlerinage dès son édification, fut détruit pendant les guerres de religion puis à la Révolution, mais chaque
fois il fut relevé par les Romanais. Chaque année, plusieurs centaines de
personnes viennent encore à Romans pour participer à la procession du
Vendredi-saint depuis la première station, Côte Poids des Farines, jusqu’à la
dernière, au calvaire des Récollets.
Le calvaire des Récollets fut transformé en cimetière communal après
Pour découvrir les 21 stations du centre ville, c'est simple : un plan est mis à disposition par l’office du tourisme de Romans. Il ne reste qu'à retrouver au fil des rues les oratoires répertoriés. L’occasion de relire les noms pittoresques, côte Poids et Farines, rue Pêcherie,
place aux Herbes ou Puits du Cheval. Quelquefois bien cachés, il faut lever la tête ou
se pencher par terre, suivre des murs moussus ou écarter des buissons, pour
découvrir derrière des grilles ouvragées, les superbes bas-reliefs restaurés par le sculpteur Donzelli. Une
promenade ludique et historique à conseiller à tous les amoureux du patrimoine.
Article publié dans le JTT du jeudi 10 novembre 2016.
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