Plaisir visuel d’abord : Ces
gros fruits orangés, accrochés dans des arbres qui ont perdu leurs feuilles,
c’est Noël en Novembre ! En campagne comme en ville, les plaqueminiers
illuminent les jardins de leurs lanternes rutilantes. Souvent anciens, imposants,
isolés, ils créent une atmosphère magique dans la grisaille de Toussaint.
Plaisir gustatif, bien sûr. Le
kaki traditionnel de la Drôme se consomme très mûr, cueilli après la première
gelée. Il ressemble alors à une grosse tomate blette, d’une couleur orange
foncé. Sa peau n’est pas bonne, mais sa chair sucrée et fondante comme une
confiture, au goût d’abricot, est bourrée de vitamines. Il faut la consommer à
la petite cuiller.
Il existe des recettes de
confiture, mais je ne les ai encore jamais essayées, car le cageot de kakis que
je rapporte chez moi se conserve longtemps, et nous les mangeons donc tous crus.
Fruits de saison, succulents, et produits localement. Quel meilleur aliment
pour la santé ?
Sur le marché, on trouve
maintenant une autre variété, le kaki pomme (kaki fuyu). Croquant, facile à
manger, à transporter. Moins parfumé, mais plus pratique.
Il y a quelques années, quand le
kaki n’était encore ni connu, ni commercialisé, en Franche-Comté, un ami croyant
me faire plaisir, m’apporta un jour un fruit soigneusement emballé. « Je l’ai cueilli en Italie,
dans une vallée alpine proche de celle de ton grand-père… Je parie que tu ne
connais pas ce fruit ! ». « Mais c’est un kaki ! J’en mange
chaque année, en novembre, dans la Drôme… »
Il a été très étonné, un peu déçu.
Moi pas, au contraire ! J’ai ainsi découvert qu’en mangeant des kakis, je réconciliais
mes deux origines : l’Italie paternelle et la Drôme maternelle.
Question non résolue : pourquoi qualifie-t-on de kaki une couleur fade, indéterminée, entre vert, brun et gris ?
Question non résolue : pourquoi qualifie-t-on de kaki une couleur fade, indéterminée, entre vert, brun et gris ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire