C’est l’histoire de Jocelyne, une
mercière d’Arras, plus très jeune, ni très sexy, dotée d’un mari plan-plan, de
deux grands enfants qui ont quitté le foyer. Son magasin, c’est sa joie de
vivre, qu’elle partage généreusement, dans un blog dédié à ses clientes. Un jour, elle gagne le gros lot à
l’Euro millions. Et commence à s’affoler. Elle a beau faire la liste de ses
besoins, de ses envies,… elle a peur de cet argent, dont elle pressent qu’il va
changer sa vie. Refusera-t-elle le chèque ?
Fine réflexion sur les vraies
valeurs, l’amour, l’amitié contre l’argent, le pouvoir. Points de vue
différents suivant qu’on est homme ou femme. On est conquis par l’histoire, humaine,
et crédible. La mercière et ses copines sont sympathiques et vivantes. L’intrigue
est bien ficelée, les rebondissements inattendus. Entre dentelles et boutons
nacrés, rubans et taffetas, passementerie et fils de soie, le vocabulaire de la
couture nous enveloppe dans une douce nostalgie.
Grégoire Delacourt a réussi un
coup de maître avec ce deuxième roman. (Le premier, L’écrivain de la famille, avait déjà été primé). Ici, on retrouve tous les
ingrédients d’un bon spot publicitaire : l’analyse des besoins sociaux,
l’humour, l’humain, le rêve, un ton juste et un zeste de clinquant. Une lecture stimulante, et de
vraies questions à partager avec les copines ou sur son blog !
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 24 mai 2012.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 24 mai 2012.
je confirme l'excellent choix de Nicole pour cette histoire absolument pas cousue de fil blanc ; la justesse de ton, la véracité des sentiments, la simplicité de l'écriture devraient réunir de nombreux lecteurs dans la grande mercerie. A défaut de gagner le gros lot, chacun gagnera un très agréable moment de lecture et cette récompense n'a pas de prix !
RépondreSupprimerNM