Rien d
Les courtiers achètent ainsi les truffes en gros, puis les revendent
aux restaurateurs, traiteurs, négociants, conserveries. La Drôme provençale est
la région idéale, car toutes les étapes du cycle de la truffe s’y enchaînent,
de la culture de chênes truffiers à la fabrication de gourmandises à base de
truffe, en passant par la récolte, la vente et la dégustation. 15 à 30 tonnes
de truffes transitent ainsi chaque année par Richerenches, un des plus gros
marchés de gros avec Carpentras.
Parmi les courtiers présents à Richerenches, une seule femme,
Maryse. Issue du sérail, elle a bataillé dur pour se faire admettre dans ce
milieu très masculin et créer son propre réseau. Les courtiers, tous déclarés à
la chambre de commerce après une formation spécifique, font la chasse aux
petits malins qui essaient d’acheter et de vendre au noir. Mais le plus grand
danger, c’est encore le vol, car toutes les transactions se payent en billets.
La truffe n’est pas pour rien le diamant noir de la Drôme !
Les quelques 2000 visiteurs qui se pressent pour voir (mais finalement ne voient rien) n’ont plus qu’à retourner sur le boulevard de la Rabasse, où se tient le marché des particuliers. On y trouve aussi toutes sortes de truffes de qualités et grosseurs diverses. Il est difficile de ne pas succomber à l’odeur alléchante qui plane sur les étals. Et pour 15€, on peut en dénicher une petite truffe de 20 g, qui rehaussera de son arôme puissant n’importe quel plat de ravioles, pommes de terre, ou simplement une omelette. Cela ne se refuse pas !
Article publié dans le JTT du jeudi 28 décembre 2023.
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