Dans un domaine à l’abandon, où règne une pauvreté extrême,
ils élèvent des chevaux comme les Cosaques l’ont toujours fait, construisent
une église orthodoxe, se marient entre eux et observent les rites de la Sainte
Russie, complètement étrangers à leur environnement français. Mais à la
génération suivante, Sonia, la fille de Vassia, en décide autrement : elle
veut s’intégrer, fréquente l’école communale, montre des dispositions si
brillantes qu’elle est soutenue par son instituteur, puis encouragée
financièrement par un notable local, Charles de la Barrère. Son impeccable
parcours universitaire la mènera à Sciences Po et aux coulisses du pouvoir.
L’intérêt majeur de ce roman est de faire découvrir
l’histoire méconnue de ces Cosaques de Corrèze, de comprendre leurs difficultés
d’intégration en territoire français. De comprendre aussi leurs doutes, quand
arrive la deuxième guerre mondiale, faut-il soutenir la France qui les a
accueillis ou l’Allemagne, seule apte à détruire l’armée soviétique haïe ?
L’histoire est ici revisitée sous un angle différent. De même que la réussite professionnelle de
Sonia permet à l’auteure de donner son analyse de la société en France, en
Russie, en Roumanie, en Ukraine et partout ses voyages l’emmènent.
Le conte de fées de Sonia ressemble un peu à celui de Macha
Méril, née princesse russe, de parents exilés après 1917, puis égérie
internationale du cinéma et conteuse sans pareille ...
« Vania, Vassia et la fille de Vassia » est
maintenant disponible en poche dans la collection Piccolo de Liana Lévi.
Chronique publiée dans le JTT.
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