Un recueil de pensées, d'idées, de rêveries échangées par deux voisines qui ne se connaissaient pas lors du premier confinement de cette drôle d'année 2020.
jeudi 31 décembre 2020
Copines de balcon
Un recueil de pensées, d'idées, de rêveries échangées par deux voisines qui ne se connaissaient pas lors du premier confinement de cette drôle d'année 2020.
mardi 29 décembre 2020
Chronique littéraire : Mur Méditerranée, de Louis-Philippe Dalembert
Un titre parfaitement évocateur. Car la Méditerranée est un mur pour tous les migrants qui souhaitent la traverser vers l’Europe et une vie meilleure. Dans ce récit à trois voix, trois femmes vaillantes, venues d’horizons différents, se trouvent embarquées sur le même chalutier délabré, en pleine tempête. Pleines d’espoir d’atteindre Lampedusa, terre promise, malgré les conditions du voyage.
Les passeurs, que ce soit au Sahara, au Soudan, en Ethiopie,
sont des voleurs qui traitent les candidats à l’émigration comme du bétail,
mais les passeurs Lybiens sont les pires, des tortionnaires sadiques qui les
utilisent comme esclaves. Des hommes pervers et cruels, qui appliquent les
mêmes méthodes que leurs ancêtres, marchands d’esclaves au 19ème
siècle. A Tripoli, les candidats au départ doivent tout accepter, s’ils veulent
monter un jour sur un bateau.
Louis-Philippe Dalembert brosse un portrait extrêmement
réaliste et saisissant de la situation. Dans un style parfaitement maitrisé, il
dévoile ce scandale que les Européens essaient d’ignorer. Il parvient même à
donner de la légèreté au texte par le caractère volontaire et positif des
héroïnes, des femmes qui tiennent grâce à leur solidarité et leur énergie. Un
récit puissant et utile.
Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince (Haïti) en
1962. Ecrivain, journaliste, il vit entre Berlin, Paris, Rome et Haïti. C’est
dans cette multiculture qu’il puise sa créativité.
Mur Méditerranée est disponible en poche chez Points.
Chronique publiée dans le JTT du jeudi 24 décembre 2020.
jeudi 24 décembre 2020
Le laboratoire LaDrôme et les Fleurs de Bach
.
Les fleurs de Bach sont des élixirs floraux qui agissent sur les
émotions négatives ou les humeurs afin d’aider la personne à
surmonter ses problèmes. Cette phytothérapie très à la mode correspond à un
retour à la nature et aux vertus des plantes.
Le laboratoire LaDrôme, situé à Saillans, commercialise, outre la gamme d’élixirs floraux du Dr Bach, de nombreux produits d’aromathérapie, à partir d’huiles essentielles, eaux florales, propolis… ainsi que des sirops, infusions et cosmétiques. Ces produits, certifiés bio, sont préparés au cœur de la Drôme, à Die. Les matières premières sont cultivées ou cueillies localement à l’état sauvage, la Drôme ayant une longue tradition de plantes médicinales. Les produits sont distribués en pharmacie, en boutique, sur internet et dans le magasin d’usine du laboratoire à Saillans.
Les élixirs floraux du Dr Bach, composés à partir de fleurs sauvages et de cognac biologique, sont eux fabriqués en partie au pied des Pyrénées par un biodynamiste renommé, Yves Garnier. Depuis une vingtaine d’années, ce véritable sorcier des temps modernes compose ses potions magiques à partir des fleurs, plantes et fruits récoltés sur place dans une nature encore sauvage.Les élixirs du Dr Bach sont des produits bio et naturels, qui peuvent aider à surmonter les problèmes de sommeil, volonté, concentration, anxiété, abattement ... et à retrouver un équilibre psychique harmonieux. La communauté scientifique actuelle considère que cette pratique n'a pas d'efficacité prouvée et que son concept repose sur des croyances. Mais ne dit-on pas cela aussi de l’homéopathie ? En cette période de morosité, on peut toujours essayer…
Article publié dans le JTT du jeudi 24 décembre 2020.
jeudi 17 décembre 2020
Le moulin à olives de Venterol
2020 est une bonne année pour les olives. Elles sont nombreuses, saines, et de belle grosseur. Un plaisir pour les yeux, qu’on aimerait prolonger jusqu’aux papilles. Mais comment faire, quand on a juste deux ou trois oliviers dans son verger et qu’on habite en Drôme des collines ? Pas de moulin dans les alentours, il faut aller vers Nyons. A Venterol, le moulin Jouve accepte, en plus de la production professionnelle des oléiculteurs, les petites quantités d’olives des particuliers pour les presser.
Me voilà donc partie avec mes 9 kg d’olives en direction de
la Drôme provençale, munie d’une attestation dérogatoire fournie par le
syndicat interprofessionnel de l’olive. Le soleil automnal rend la balade
magnifique. Vignes rousses ponctuées de cyprès verts, lavandes bien taillées, champs
d’oliviers argentés, villages médiévaux aux pierres blanches dorées par la
lumière. Venterol (ventre d’huile en provençal) est un petit bijou, avec
son dédale de ruelles et d’escaliers lové autour de son église à campanile. Un
peu à l’écart, le moulin Jouve est en pleine effervescence. Les tracteurs
chargés de caisses d’olives se succèdent. Les employés du moulin contrôlent la
qualité, pèsent, notent et emportent la production au pressoir.
Les olives récoltées au maximum depuis 48 heures sont
effeuillées et lavées, elles sont ensuite broyées, la pâte obtenue est malaxée
pendant 40 minutes, puis dirigée vers la centrifugeuse qui sépare le précieux
nectar des résidus. L’huile est ensuite entreposée
dans des décanteurs en inox ou elle repose jusqu'à sa mise en bouteilles. On
peut suivre toutes ces étapes au moulin, jusqu’à l’écoulement final d’un
délicat filet d’huile verte. Pour faire un litre d’huile, il faut environ 6 kg
d’olives en début de saison, un peu moins ensuite. Le prix de la pressée varie
de 0.45 à 055 € par kg en fonction de la quantité. Le moulinier espère traiter
cette année environ 200 tonnes d’olives. La cueillette et la pressée des olives
s’étendent de début novembre à fin janvier.
Fabien Jouve a repris depuis une dizaine d’années le moulin
et les champs d’oliviers de son grand-père, réduit à la faillite après le grand
gel de 1956. Un gel qui a détruit tous les oliviers de la région de Nyons, provoquant
une grave crise économique. En plus du moulin, le moulinier s’occupe de ses oliviers,
de son verger, de son potager. D’avril à
septembre, il vend sa production diversifiée de fruits et légumes, d’huile et
de lavandin, dans la boutique ouverte à la ferme, où il expose aussi des
artistes locaux. Une belle et savoureuse découverte.
Apports des olives du lundi au samedi de 9h à 12h00 et de 16h à18h30
Pas d'apport minimum. Minimum de 100 Kg pour avoir sa propre pressée.
vendredi 11 décembre 2020
Sur la piste du Grand Géant de la montagne de Tournon
1/ D’abord, trouver dans la rue du Doux le sentier escarpé
qui grimpe dans la colline. On comprend tout de suite qu’il vaut mieux être
bien chaussé et même avoir des bâtons, car dès le début le trajet est
accidenté.
2/ Arrivé à mi-hauteur, sur un replat, au lieu-dit les Fourches, s’interroger sur l’étymologie du nom. C’est aux Fourches qu’était dressé le gibet où on pendait les brigands au Moyen-âge... A l’époque, ce lieu n’était pas envahi de végétation, mais visible de toute la vallée, donc propice à l’édification du peuple. Ce replat sépare la butte surmontée d’une forêt de cèdres à droite, de la montagne de Tournon à gauche.
3/ Prendre à droite, vers la forêt de cèdres qui fait partie de la propriété La Terrasse, dont l’entrée est située sur la route de Lamastre. Monsieur Foriel, propriétaire dans les années 1880-1930 du domaine et de toute la colline jusqu’à la tour Peyregourde, était un original, passionné d’ésotérisme, qui a dispersé des œuvres farfelues un peu partout. Le jeu de piste consiste à les retrouver, et donc ne pas avoir peur de se contorsionner entre les buis, les barbelés et les ronces.
4/ La forêt de cèdres est un lieu ombragé, magique, empreint de beauté et de mystère, qui domine la vallée ensoleillée. Au centre, une sorte de chapelle murée, avec à côté, un joli bassin circulaire. Enigme : Quel était l’usage de tout ça ? L’inscription : « chalet païen, construit par Léon Foriel propriétaire en 1906 » ne donne guère d’éclaircissement, sauf sur les convictions de son propriétaire.
7/ Quelques centaines de mètres plus loin, on arrive enfin au but : la sculpture du Grand Géant, sur un rocher qui domine Tournon, enfoui dans les buis. Sur son socle, une inscription complètement extravagante, qui raconte sa soi-disant histoire. Mais surtout, une vue sublime sur la vallée du Doux et celle du Rhône.
8/ Ces œuvres loufoques, il en existe encore d’autres dans la montagne de Tournon, à vous de les trouver ! Une promenade sportive et ludique, parfois un parcours du combattant, à moins d’un kilomètre au-dessus de Tournon. Qui mériterait cependant d’être sécurisé et balisé.
Article publié dans le JTT du jeudi 10 décembre.
jeudi 3 décembre 2020
L'institut Amanda s'est refait une beauté
Depuis plusieurs années, Amanda accueille, dans son salon de
beauté à Tain place du Taurobole, une clientèle en quête de bien-être. Le
confinement lui a permis de réfléchir à une nouvelle signalétique, et le
résultat affiché lui ressemble : un logo discret, doux et chaleureux. Une
bonne raison de lui rendre visite. Après le confinement, il est temps de
s’occuper de sa peau et de son corps !
Amanda Pooley est anglaise, et son destin est peu commun. Née en Tanzanie, où ses parents étaient installés, lui dans la banque, elle sage-femme, elle a vécu une enfance africaine en toute liberté, dans un monde de senteurs, de chaleur, au plus près de la nature. Inutile de dire que le retour en Angleterre, à 8 ans, a été très mal vécu par la petite Amanda. Climat rigoureux, discipline, enfermement dans les maisons et dans les contraintes, Amanda n’a plus eu qu’une envie en tête : repartir …
Le plus facile, le plus pratique, c’était la France proche. Amanda
a décidé d’apprendre le français au collège. De multiples séjours chez des
correspondants en Touraine, lui ont fait retrouver dans notre pays le
dépaysement qui lui manquait. Etudiante
en français, elle a passé un an à Dijon, avant d’enseigner l’anglais dans
diverses structures de Bourgogne. Elle y a rencontré des personnes qui
partageaient ses préoccupations écologiques, son besoin de nature, de vie
simple. Et parmi eux, des Ardéchois qui lui ont fait connaître leur pays. Un
coup de cœur immédiat, suivi d’un déménagement et d’un changement de vie
radical. Depuis une vingtaine d’années, Amanda habite donc la montagne
ardéchoise, du côté de Saint-Félicien, au milieu des fleurs, des légumes et des
chevaux.
Après avoir repris une formation en esthétique, elle a ouvert son institut où elle pratique des soins corporels, propose épilation, modelage et séances de redynamisation, drainage, raffermissement, massage ... en privilégiant les cosmétiques naturels et bio (à base d’amandes, de boues de la mer Morte). Comme sa voisine la belle déesse Cérès sculptée par Toros, elle apporte à ses clients, douceur, sérénité ou énergie, par des méthodes et des produits naturels. Le salon s’est refait une beauté, c’est le moment de faire de même et/ou de réserver des bons cadeaux!